Consultations nationales : une révolution sociale proposée comme remède en RDC

Que faire pour que les institutions qui sont mises en mal par les alliances politiques puissent véritablement se stabiliser? Face à cette question, le professeur Alphonse Maindo de l’Université de Kisangani propose une « révolution ». C’était au cours du Forum citoyen organisé ce mercredi 12 novembre dans la ville de Kisangani par le groupe de travail pour la décentralisation et les élection, GTDE en sigle. Le thème de débat citoyen est : « Les consultations présidentielles: défis et perspectives pour la stabilisation des institutions politiques en République démocratique du Congo ». « La RDC est à l’hôpital. Il faut une therapetie de choc », François Lemba, de GTDE, à l’ouverture de cet échange démocratique.


Selon le.professeur Maindo, « les alliances politiques sont devenues des menaces aux fonctionnements des institutions politiques« . Parce que, selon ce politologue, « le système néo-patrimonial qui règne au Congo, opprime la population et traîne même à la mort de l’Etat y compris ses dirigeants. Cette opinion est motivée par le constat critique fait par Pierre KIBAKA, de l’ONG Justice et Libération sur la situation conflictuelle de collaboration entre les institutions politiques en RDC depuis son accession à l’indépendance. Cette absence d’harmonie se solde toujours par des conflits armés. Au point, pour ce défenseur des droits humains, de s’étonner que « les Assemblées Provinciales battent le record des conflits. Est-ce de.l’incomoetence de leurs dirigeants. Quant est-ce qu’on va songer au développement du pays? », s’exclame-il. Pour Pierre Kibaka, il n’y a pas des conflits institutionnels, plutôt des conflits individuels. Des crises qui conduisent souvent à des rébellions ou coup d’état dans l’histoire du Congo démocratique.


Un autre intervenant à ce débat, c’est le professeur Bily BOLAKONGA, recteur de l’Université Mariste du Congo. Il a focalisé sa réflexion sur ce que le peuple congolais peut s’attendre des consultations politiques actuelles. Le professeur Bolakonga indique que « l’union sacrée se fait quand le pays est en danger, mais pas un individu« . Il affirme que ce qui se passe est comparé à quelqu’un qui casse le thermomètre pour faire baissé la fièvre. Il soulève des hypothèses de risques à l’issue des consultations présidentielles. « Le risque du surplace et de l’implosion du pays. Cet ingenieur agronome appelle chaque congolais « à transcender ses égos pour aller vers le développement ».


L’assistance voulait savoir concrètement comment la révolution sociale doit se faire pour sortir le pays de la situation actuelle qui enfonce la misère des congolais. Le professeur Alphonse Maindo pense que cette révolution des mentalités de l’homme et du système politique nécessite une organisation harmonieuse et solide. En cultivant des valeurs, le politologue Maindo, s’articule autour du mystique, mystique de la nation qui doit être une foi intense, très forte dans la nation congolaise. Une autre, c’est la mystique de l’Etat. Parce que, la nation est imatérielle avec comme mission d’accomplir le bonheur de l’homme. La mystique est aussi l’engagement citoyen pour que la population exerce le contrôle sur les institutions.


« Chacun doit se retirer soi-même devant sa propre conscience pour découvrir sa mission. Et il décidera d’accomplir sa mission pour la nation où il va tout simplement trahir », interpellé t-il.


Une série des recommandations a été formulée par les participants composés des étudiants, acteurs politiques, mouvements paysans, agents de l’Etat, enseignants, société civile, mouvements citoyens, organisations des femmes et confessions religieuses.

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Une vue de l’assistance

Le GTDE et la Synergie Mapping-Tshopo se chargent d’acheminer les préoccupations des habitants de Kisangani aux consultations présidentielles en cours.


Ernest Mukuli

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