Covid-19 : Kisangani entre le respect des mesures de prévention et le tâtonnement
Kisangani, jadis troisième ville de la RDC, de par sa situation géographique, se situe au milieu des foyers actuellement de COVID-19. Ceci par rapport à la ville province de Kinshasa, épicentre de la maladie ; puis des villes de Beni et Bunia dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri.
Pourtant, d’après ses fréquentations des personnes venant des villes précitées, devaient prendre des mesures qui s’imposent pour faire face à cette maladie qui décime l’humanité.
Dans son message adressé à la nation le 18 mars, le président de la République a pris différentes mesures pour stopper la propagation de coronavirus dans l’ensemble du pays, ce, après avoir enregistré le premier cas le 10 mars. Parmi les mesures arrêtés par le chef de l’Etat figure ; le respect des mesures d’hygiène (lavage des mains avec des solutions hydroalcooliques, éternuer entre les coudes des mains, …), la fermeture des écoles, suspension des cultes au sein des églises ainsi que le regroupement de plus de vingt personnes.
Cependant, ces mesures de prévention contre le coronavirus sont en partie appliquée par la population de la ville de Kisangani et d’autres souffrent de la non observance.
Au marché central de Kisangani, certains dispositifs de lavage des mains sont installés dans certaines entrées de ce grand centre de négoce qui reçoit la visite de près de dix mille personnes par jour. Malgré ces quelques dispositifs de lavage des mains, la population semble ne pas les utiliser, chacun se précipitant à faire des achats et les commerçants à s’occuper de leurs clients.
L’ambiance est habituelle au marché central de Kisangani. Les gens s’entassent dans les abords du marché mais aussi à l’intérieur faisant semblant de ne rien craindre.
La même situation est vécue dans les différents ports privés. Une marée humaine envahit ces milieux à la recherche des denrées alimentaires en provenance des territoires d’Isangi, Basoko et Opala. Dans ces endroits, difficile de se frayer un passage surtout à l’arrivée d’une baleinière. Aucun dispositif de lavage des mains n’est observé à l’occurrence au Beach jaloux-jaloux, soit au Beach moteur, à titre illustratif. Les acheteurs et ou revendeurs se précipitent corps à corps pour l’achat des marchandises. Le plus effrayant, c’est qu’aucune mesure d’hygiène n’est instaurée.
Par contre, au port de l’ex ONATRA, les choses se déroulent comme il faut. La division provinciale de la santé Tshopo via son service de l’hygiène a mis des dispositifs de lavage des mains juste à l’entrée et contrôlé par un officier sanitaire exigeant à toute personne qui fait son entrée à ce port public, de laver les mains.
Du moins, si les mesures de lavage des mains dans les milieux publics semblent être respecter partiellement, mais aussi la suspension des cultes, néanmoins, l’attroupement de plus de vingt personnes souffrent encore de son application.
Les deuils continuent à s’observer avec des funérailles comme à l’accoutumé. A travers les six communes de la ville de Kisangani, tout se passe comme auparavant.
Outre cet aspect, certains bourgmestres des communes célèbrent des mariages avec une population nombreuse. Ces derniers profitent des premières heures matinales (entre 7 heures et 8 heures) pour passer outre les mesures édictées par le chef de l’Etat relayé par Louis-Marie Wale Lufungula et Jean-Louis Alaso, respectivement gouverneur de la province de la Tshopo et maire de la ville de Kisangani.
En république démocratique du Congo, sur les 154 cas testés positifs, 18 sont morts.
Jean Claude Fundi.