CULTURE/Kisangani accueille la première édition du festival au-delà des étoiles
La ville de Kisangani s’apprête à accueillir la première édition du festival au-delà des étoiles. Un festival qui vise à retracer l’histoire de la douloureuse guerre des six jours qui avait opposé l’armée ougandaise et rwandaise. Mais il vise aussi à redonner le sourire aux victimes. Cette guerre est une succession d’affrontements meurtriers entre l’armée ougandaise et rwandaise à Kisangani du lundi 5 au 10 juin 2000 durant la deuxième guerre du Congo. Vingt deux ans après, la ville de Kisangani reçoit cette année, la première édition du festival au-delà des étoiles afin de dénoncer tout haut les massacres commis par ces deux pays sur le sol boyomais. Gustave Ekambu, coordonateur de ce festival pense que ce festival a un objectif primordial.
« Le festival au-delà des étoiles est pour panser les cœurs blessés par la guerre à travers la culture. C’est pour dire au monde entier que la guerre est mauvaise. C’est aussi pour commémorer autrement ces événements tellement douloureux vécus pendant les années 2000 mais aussi célébrer l’amour dans la paix », estime Gustave Ekambu.
Plusieurs activités sont prévues au cours de ce festival notamment, les témoignages, la musique, la danse ainsi qu’un programme avec les élèves de différentes écoles de la ville pour raconter les événements de cette guerre.
En rappel, les affrontements entre armée ougandaise et rwandaise causèrent environs 1 000 morts et au moins 3 000 blessés dont la majorité dans la population civile. La ville de Kisangani avait déjà subi des affrontements entre les troupes rwandaises et ougandaises en août 1999 et le 5 mai 2000. Mais les affrontements de juin 2000 furent les plus meurtriers et ont sérieusement sinistré une grande partie de la ville de Kisangani avec plus de 7 000 à 10 000 obus tirés.
Venues principalement contrôler les richesses minières de la région, l’Armée patriotique rwandaise et l’Uganda People’s Defence Force avaient également détruit et endommagé un grand nombre de bâtiments, habitations, résidences, hôpitaux, espaces publics, commerces et lieux de culte dont la centrale hydro-électrique de la Tshopo, l’Institut Lisanga et la cathédrale Notre-Dame du Très Saint Rosaire.
Vingt deux ans plus tard, les victimes congolaises de ces tragiques événements demandent réparation.
Jean Claude Fundi