
Droits Humains: L’ état des lieux des violences basées sur le genre dans la Tshopo laisse à désirer (ONG AFIA MAMA).
Ce constat est un fruit d’une enquête faite par cette organisation de protection de la femme et de la jeune fille. C’est au cours d’un café juridique organisé à l’intention des prestataires judiciaires le samedi 05 décembre à Kisangani que cela a été révélé. Une activité inscrite dans le cadre des activités de seize jours de l’activisme.

Pour Charles LIPASO KIRONGOZI, chef du bureau provincial de AMA province de la Tshopo et chef de projets , cette activité est organisée pour renforcer les capacités des prestataires de la province de la Tshopo et autres collaborateurs dans le secteur de lutte contre les violences faites à la femmes. À l’en croire, les violences faites à la femmes ne doivent pas être un tabou car la question reste pendante.
«…La question reste pendante. La violence reste une réalité sociale et une problématique qui doit être abordée sans tabou et nous avions pensés que c’est le moment d’en parler…»
Freddy KWAMBA, avocat au barreau de la Gombe et de surcroît consultant de AFIA MAMA, orateur de ce café juridique, estime que malgré un état des lieux critique de violence, les efforts sont en train d’être consentis pour vivre dans une société où ces genres d’actes cesseraient.

Pour ce consultant, quelques propositions ont été faites, au-delà de sanctions infligées aux coupables.
«…L’accompagnement des victimes et rescapés; suivre les violeurs ou tous celui qui porte atteinte aux droits attachés à la femmes pour comprendre les mobiles par ce que derrière ça il y a une thérapie; la lutte pour l’autonomisation de la femme, car la pauvreté est aussi à la cause des certaines formes des violences ; nous avions également l’existence des juges coutumiers,…»
CAUSES
Les violences basées sur le genre sont liées pour la plupart, aux coutumes, traditions et moeurs, aux pratiques sociales dans la vie domestique, à la faible scolarisation et l’ignorance par les femmes de leurs droits ainsi qu’aux conflits armés et autres qui ont marqué la RDC. Parmi les causes récentes de la majorité des violences sexuelles, il est bien établi que les viols, les mutilations et esclavage sexuel ainsi que les grossesses forcées ont été utilisés comme arme de guerre et principalement associé aux conflit et aux hommes en uniforme.
CONSÉQUENCES
L’impact des violences sexuelles basées sur le genre dans la société congolaise est énorme. Les enfants hors zones de conflit deviennent de plus en plus des cibles privilégiées de viol et les cas d’inceste prennent des dimensions inquiétantes. D’autres formes de violence sexuelle se sont aussi développées. Au delà des conséquences néfastes sur les femmes, la violence sexuelle est devenue une menace sur la sécurité humaine.
LES DÉFIS À RÉVÉLER
Le défi majeur de la stratégie nationale de la lutte contre les violences basées sur le genre est la coordination de la prévention, de la protection, de la réponse aux victimes et survivants, de la gestion des informations et des données ainsi que de la synergie entre les institutions publiques et privées et les partenaires d’appui en rapport avec les violences faites à la femme, à la jeune et à la petite filles en RDC.
Trésor BOTAMBA