Eteni Longondo, l’avers et le revers de la médaille (Tribune de José Nawej)


Un ex-ministre UDPS pur sucre à Makala ! Enfin ! Pas la peine de faire la fine bouche. Dans la « Fatshisphère« , l’arrestation d’Eteni Longondo a valeur de preuves autant par l’exemple que par l’absurde. Démonstration que l’opération « mains propres » version Alingete n’est pas sélective. Elle ne viserait pas qu’à broyer les adversaires potentiels du « Président candidat » Fatshi lors de la présidentielle de… 2023. Et, plus généralement, celles des personnalités publiques qui n’ont pas souscrit à la « vision du chef de l’Etat » ou qui n’ont pas adhéré à l’Union sacrée de la Nation. C’est bonnet blanc et blanc bonnet.

D’ores et déjà, le séjour au gnouf de ce haut- cadre de l’UDPS est tout bénef pour les annonceurs de la bonne nouvelle selon » Fatshi Béton « . Du pain béni pour les spins doctors et tous les communicants-officiels et officieux- du parti présidentiel ! Ils n’auront pas à forcer leur talent pour dérouler cet élément de langage qui, a priori, se passe de tout commentaire.

Comment, en effet, continuer à intenter sans nuance le procès en favoritisme au pouvoir USN alors qu’un ministre proche du Président est « mappé’ pour détournement présumé des fonds destinés à la lutte contre la ou le covid-19 ? Pour sûr, il y aura un avant et un après -Longondo. Une jurisprudence nous est née !

Une fois qu’on a lu et interprété l’avers de la médaille, vient le moment de jeter un coup d’œil sur le revers. Devrait-on induire à partir du seul cas « Longondo » que l’inénarrable Alingete frappe indistinctement tous les mandataires publics ? Aristote aurait objecté qu’une hirondelle ne fait pas le printemps.

N’y a-t-il pas risque que l’ancien ministre de la Santé serve de cache-misère à une opération dont le soubassement politicien est dénoncé par tous ceux qui ne prennent pas l’hostie à Limete, à la cité de l’Union africaine ou au Palais de la Nation ? Eteni Longondo, un détenu-alibi ?

Comme dans la plupart des cas , la présence d’une ou deux femmes dans un gouvernement est souvent brandie comme preuve de représentativité féminine. Ou, sous d’autres cieux, la nomination d’un « homme de couleur » à un poste important tient lieu d’intégration, d’égalité de races ou d’antidote au racisme. « Femme » ou « noir » de service selon les cas. Il s’agit donc très souvent d’un arbre qui cache-mal-la forêt.

Alors, quelle face de la médaille privilégier pour le cas » Eteni Longondo » ? L’ avers ou le revers ? Trêve de conclusion hâtive. Dans un écosystème où aucun camp n’a le monopole de la vertu et où les « antivaleurs » se moquent de changement de régime, la suite de la croisade de l’Inspecteur général des finances a valeur de test.


José NAWEJ

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