
Infrastructure : La situation de la RN4 inquiète et interpelle.
Plus de neuf cents véhicules sont stationnés de part et d’autres du gros bourbier sur la RN PK 21 de Nia Nia centre. C’est cette partie qui freine le passage des voyageurs, mis à part les trois bourbiers entre Bafwasende et Nia Nia. Un voyageur qui a quitté Bunia depuis près d’une semaine signale que l’état de la route entre Nia Nia et Mambasa est dans un état de dégradation très avancé. Des longs cortèges de véhicules poids lourds sont stationnés à Nia Nia en train d’attendre. Plus ou moins dix milles personnes traînent entre Nia Nia et Bafwasende. Cette marée humaine ne sait où passer nuit. Les gens dorment sous les hangars, dans la forêt et dans le bus. Les voyageurs en détresse consomment de l’eau non traitée et ne disposent pas de lieu d’aisance. Les gens utilisent la forêt pour leurs besoins. Au grand bourbier situé à dix huit kilomètres de Nia Nia, on peut sentir des odeurs nauséabondes qui flottent dans l’air. Plus de trois milles enfants en âge scolaire traînent en route. Les usagers prennent des motos sur lesquelles on transporte trois à quatre personnes y compris les enfants pour une longue distance comprise entre Kisangani et Bafwasende pour les uns, et Nia Nia pour les autres. Au-delà de tout ça, la prostitution bat son plein dans cette partie de la province.
Selon certains observateurs, toutes ces situations entraînent des conséquences néfastes : risque élevé d’épidémie, risque de contamination de virus à ebola car, pensent certains, aucune disposition hygiénique n’est visible alors que la zone de Mambasa est déclaré zone à forte contamination.
Certaines personnes coupent des bambous tout au long de la RN, car les zones à problèmes se situent là où les bambous couvrent la route empêchant qu’elle soit séchée par le soleil après la pluie. Il y a déjà un travail qui se fait, tous les bourbiers se situant avant Bafwasende en allant vers Kisangani sont couverts, selon notre source. Mais le retour de la pluie pose encore problème.
« En tout cas, il y a lieu que le gouvernement central puisse agir vite centre et que les gouvernements provinciaux Tshopo et Ituri puissent anticiper quelques travaux afin de couvrir les bourbiers en attendant les travaux de grande envergure », pense un voyageur bloqué à 21 kilomètres de Nia Nia.
Selon la même source sur place, des engins sont arrivés depuis le mardi 10 septembre et ont commencé les travaux.