Insécurité à Kisangani, des mauvais signes déclencheurs (dossier)

Kisangani, située à la partie orientale de la République démocratique du Congo est une ville réputée calme et non en proie à l’insécurité. Hormis les guerres de 1964 (rébellion) et celles de 1999-2000, Kisangani a toujours été calme sur le plan sécuritaire.

Cependant, le début de l’année 2021 est marqué par une insécurité grandissante qui inquiète la population. Des cas des meurtres sont signalés ça et là dont la majorité est celui des hommes armés.

Des dates qui fâchent

La criminalité à Kisangani qui inquiète plus d’une personne ces derniers temps reste marqué par des tueries visant des hommes en armes dans la moindre mesure.

Tout part de la nuit du 11 au 12 février où deux hommes armés ( un policier de circulation et un garde républicain) furent tués au point kilométrique 17 route nationale numéro 4 non loin de l’aéroport de Bangkoka.
Un acte de sabotage ou une tuerie planifiée ? Silence radio à cette question. Ces deux hommes sont tués par des personnes non autrement identifiées en cette barrière pourtant illégale. Parmi les hommes en armes tués, l’un fut le bras droit de l’actuel commissaire principal ad intérim de la PNC province de la Tshopo.

Comme si cela ne suffisait pas, à l’espace d’une semaine seulement soit le 20 février, deux autres militaires sont tués en plein centre-ville par la milice Simba ( en coalition avec le groupe mystico-religieux nzambe Lumumba) au cours d’une opération de la traque de cette milice.

Cette tuerie en plein jour, dans un quartier résidentiel aux alentours du gouvernorat, a surpris toute la population qui a assisté aux tirs, négociation jusqu’à la neutralisation de ces hommes armés.
Au cours de cette traque, il ressort que l’arme emporté par les tueurs de deux hommes armés au PK 17 se retrouve sur cette scène de crime.

Nous sommes la nuit du 25 au 26 février, des crépitements des balles se font attendre au centre-ville dans la commune Makiso et à Kabondo (une commune non loin de la ville). C’est le matin de ce 26 février qu’un corps sans vie d’un jeune-homme d’une vingtaine d’années est retrouvé au rond-point Mapendano en plein centre-ville et non loin du lieu de l’affrontement du 20 février. Ce corps sans vie couvert de sang d’un homme à moitié nue sera amené à la morgue.
Une situation qui amplifie de plus la peur et la confirmation de la thèse de l’insécurité.

Ces trois événements à l’espace de trois semaines laissent à désirer. Les uns attribuent d’emblée cette insécurité à la milice Simba, d’autres par contre hésitent à attribuer à un quelconque groupe.

A l’allure où vont les choses, les autorités ayant en charge la sécurité, ont du pain sur la planche.

Jean-Claude Fundi

Close

Catégories

error: Content is protected !!