Journée International de la liberté de la Presse : Mot de circonstance du Vice Président de l’UNPC de la Grande Orientale

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Madame le Maire de la ville,

Chers invités en vos qualités et titres respectifs,

Très chers collègues chevaliers de la plume,

Avant de commencer ce mot de circonstance, je vous demande de vous mettre debout et d’observer une minute de silence en mémoire de tous les collègues journalistes qui nous ont quitté dans l’exercice de leur métier.

Le monde entier célèbre aujourd’hui 3 mai la Journée Internationale de la liberté de presse. Le Thème de cette 26ième journée est : « Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation »

C’est quoi la liberté de la presse ?

IMG 20190503 WA0041 300x225 Journée International de la liberté de la Presse : Mot de circonstance du Vice Président de lUNPC de la Grande OrientaleLa liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Les textes juridiques internationaux affirment que tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

En paraphrasant le secrétaire général des Nations Unies, António GUTERRES, nous disons qu’il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable. La liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification des institutions justes et impartiales ; elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants.  »

Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet:

  • de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse,
  • d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde,
  • de défendre l’indépendance des médias et
  • de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

« Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation »

Au vu des situations des journalistes qui prévalent dans le monde et plus particulièrement en Afrique avec chaque année des cas de restrictions ou d’injustices enregistrées dans l’exercice de la fonction de journaliste, la célébration de cette journée est mieux indiquée pour se pencher sur ces situations, mais aussi et surtout trouver les voies et moyens permettant une pratique journalistique plus aisée susceptible de répondre sans ambages aux politiques de démocratie, de bonne gouvernance et d’Etat de droit où toutes les libertés individuelles seraient respectées.

L’information à l’heure d’Internet ouvre de nouvelles possibilités, y compris des manipulations.

Dans le contexte des élections, tous les citoyens attachés à la démocratie y trouveront certainement matière à réflexion.

En effet, le problème est plus général que la diffusion des fake news.  Il porte sur le mode de traitement de l’information par les médias, sur des pratiques partiellement légitimées par certains journalistes. D’où la suggestion de parler de « désinformation » plutôt que de fake news.

Faut-il le rappeler, les réseaux sociaux sont des « médiums », pas des médias. Ils ne sont gouvernés par aucun code déontologique ou ligne éditoriale. Considérons donc par principe que tout ce qu’on y trouve est de l’ordre de l’alerte, qui doit passer par le filtre de la vérification avant d’être publié avec l’estampille « information ». C’est l’un des devoirs déontologiques du journaliste, qui lui permet de tisser un rapport de confiance avec son audience.

La désinformation comme certains l’appellent, est un crime médiatique. La désinformation est un ensemble de techniques de communication visant à tromper des personnes ou l’opinion publique pour protéger des intérêts, privés ou non, ou influencer l’opinion publique. L’information fausse ou faussée est à la fois « délibérément promue et accidentellement partagée ». Elle tue des innocents. Aux citoyens de s’organiser pour faire tomber les tyrannies médiatiques qui dominent les opinions publiques congolaises pour que cessent les crimes des mass média.

Selon le journaliste scientifique et essayiste  Florian Gouthière, la désinformation désigne « un processus aboutissant à l’intégration, par un public, d’informations distordues, incomplètes ou fausses. Ces altérations trouvant leur origine dans une démarche volontaire, c’est-à-dire dont l’objectif est de tromper. »

« Dans cette représentation, le public est la victime de coups de canifs donnés à l’information qui lui est apportée. Il peut en devenir complice, en colportant l’information. Mais c’est bien dans les premiers maillons de la chaîne d’information qu’est initiée cette manipulation volontaire de « l’opinion ». »

Il ne faut pas non plus autant détester les médias au point d’en douter de tout. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut jamais leur faire confiance. Puisqu’on a besoin d’être informer, il faut trouver le juste milieu, en se montrant prudent avec l’esprit ouvert assaisonné d’esprit critique.

Les journalistes, exception faite de quelques agents d’influence, ne sont généralement pas les concepteurs de la désinformation. Mais même s’ils n’en constituent que les vecteurs, leur responsabilité est indéniable. La lutte contre la désinformation, loin de constituer une atteinte à la liberté de la presse, en est finalement la garante.

Lutter contre les fake news implique de définir ce qui entre dans le champ de la désinformation, de la propagande politique, ou de la simple liberté d’expression. Les médias ont fort à faire pour lutter contre la propagation des fausses informations.

La célébration de cette journée est pour nous une occasion de tirer la sonnette d’alarme, de dire à nos collègues journalistes que notre mission est d’informer notre auditoire en donnant la bonne information. Choisir librement de publier une information avec objectif de donner une fausse information est un crime contre nos auditeurs, nos téléspectateurs et nos auditeurs. C’est un crime médiatique.

Chers collègues,

En acceptant d’exercer ce métier, celui de journaliste, c’est un pacte social que vous signez avec vos auditeurs, vos téléspectateurs et vos lecteurs. Ce pacte repose sur la véracité et l’impartialité de l’information que vous leur livrer.

Qu’il nous soit permis de remercier toutes les personnes de bonne volonté qui ont accepté de nous prêtre main forte dans l’organisation de cette journée.

Sur ces mots, je vous souhaite à toutes et à tous, bonne célébration de cette journée qui vous est dédiée.

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