KISANGANI : Deux organisations de la Société Civile alertent sur la formation d’une milice au sein de la tribu kumu.

Dans une lettre adressée au Gouverneur de la province de la Tshopo, en date du 09 mars de l’année en cours, la Synergie des Avocats pour le Développement Durable, SADD,  l’Observatoire Congolais pour la Gouvernance Locale, OCGL, alertent sur l’existence d’une milice des kumu à Kisangani qui serait spécialisée dans les expéditions spoliatives violentes des parcelles.

Dans cette lettre, les deux organisations expliquent qu’au moment où le calme commençait à être rétabli petit-à-petit dans la ville de Kisangani après une période tumultueuse liée à l’insécurité juridico-foncière, certaines personnes ont décidé de ne pas abandonner leur sale besogne de spoliation en défiant l’autorité de l’Etat qui est incarnée par le Gouverneur de province. Ces personnes, poursuit la lettre, constituées en milice sont généralement membres de la communauté Kumu.

« …elles insécurisent les paisibles populations propriétaires des parcelles acquises conformément à la loi. Elles font irruption dans les parcelles appartenant à des paisibles citoyens, contre leur gré, avec des armes blanches pour exiger le paiement d’une somme de 100 dollars américains au titre de droit de coutume sur leur prétendue terre. Elles vont très loin en menaçant d’exproprier les propriétaires des parcelles en posant des piquets sur les bornes déjà posées par les agents du cadastre. Ces pratiques se déroulent au pk7 sur l’ancienne route Buta, bloc Batiambale, quartier plateau boyoma, dans la commune Makiso, et au Bloc Manghau, quartier Basakata, dans la commune de Kabondo… »

A cette correspondance de poursuivre que l’analyse de la situation montre bien qu’il y a une forte complicité dans cette affaire que les protagonistes eux-mêmes affirment haut et fort qu’ils sont intouchables car bénéficiant de la haute protection. Ces agissements, pensent les deux organisations, ne sont pas de nature à augurer un climat social apaisé à la veille des élections dont le Président de la République souhaite se dérouler dans la paix et la tranquillité.

« …cette barbarie kumu mérite d’être réprimée de la manière la plus sévère pour décourager définitivement cette pratique qui tend à devenir une habitude à Kisangani. Elle est devenue la principale cause de l’insécurité dans la ville de Kisangani… »

La crainte soulevée dans la lettre par les deux organisations est celle de voir les victimes, se sentant abandonnées et livrées à elles mêmes, tentées de s’organiser pour se défendre contre cette horde des hors la loi.

« …il est temps d’arrêter cette folle machine infernale et de mettre fin à cette insécurité et à la barbarie pour éviter un bain de sang, et une aggravation d’une situation déjà explosive en cette année de tous les dangers avec les enjeux électoraux et sécuritaires dans le pays… »

Il y a deux jours, des échauffourées ont été signalées dans la cité paradis autpur d’un conflit foncier. Selon certaines personnes contactées, le smembres de la communauté Kumu étaient parmi les manifestants.

Rédaction.

One thought on “KISANGANI : Deux organisations de la Société Civile alertent sur la formation d’une milice au sein de la tribu kumu.

  1. Ce problème est vrai d’autant plus que dans les années 2016-2021, j’ai occupé plusieurs fonctions de Conseiller au ministère provincial des ITPR à la Tshopo. Pendant cette période j’ai eu à traîter plusieurs dossiers en rapport avec ces cas rébellion foncière de KUMU. Un ministre avait même écrit au Chef de collectivité KUMU d’instruction à ses chefs des villages de cesser avec l’administration parallèle d’une part la collectivité d’autre part les communes Kisangani – Tshopo – kabondo – lubunga. Mais sans suite. Le chef de collectivité à fait fis au ministre et la situation perdure.

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