KISANGANI : Dieu Donné BOLONGA : « On peut vivre de l’Horticulture ».

Dieu Donné BOLONGA, dit papa Didon, est un fervent jardinier qui passe tout son temps dans ses pépinières aux alentours de l’espace culturel NGOMA. Né en 1953, cet amoureux de la nature a débuté le métier de jardinage dès son bas-âge. Dieu Donné BOLONGA a appris ce métier grâce à Monsieur Maurice, sujet belge, comme il le témoigne.
« …J’étudiais à l’Athénée Royal, et à coté, il y avait un jardin de pépinière d’un sujet Belge du nom de Monsieur Maurice, je partais très souvent jouer dans un jardin. Il avait planté un arbre de raisin, à chaque fois que je m’y rendais, je voyais les blancs venir acheter les fleurs. Un jour j’ai aussi pris dans ce jardin une fluer et en route quand je rentrais une dame blanche me l’a acheté à 50 Francs Belge, c’était beaucoup d’argent .Et j’ai vite compris que le jardinage était payant …».
A l’en croire, cette activité lui permet de gagner sa vie. Il garde des très bons souvenirs.
« … La plus grande chose que j’ai gagné dans ce métier au-delà du matériel, c’est plus ou moins la connaissance approfondie sur les fleurs et les arbres. Je comprends facilement l’état de santé d’une fleur ou d’un arbre et comment prendre des précautions pour sa survie…»
Il n’y a pas que des roses dans le métier de jardinage. Le célèbre Didon rencontre quelques difficultés dans l’exercice de son métier.
« …Il ne manque jamais des difficultés dans tous ce que l’on fait comme travail. Parfois après avoir planté les fleurs chez une personne, le paiement devient compliqué… »
Certaines personnes rencontrées aux alentours de l’Espace Culturel NGOMA, ont beaucoup d’estimes envers cet homme avoisinant la soixantaine.
« Je suis très impressionné par ce travail de jardinage. Quand j’aurais une maison à maison, je l’inviterais pour entretenir mon jardin », nous laisse entendre un trentenaire rencontré à quelques mètres du site de Monsieur Dieu Donné BOLONGA.
Un autre pense que cet homme pourrait avoir une valeur énorme sous d’autres cieux.
« C’est un métier qui nourrit son homme. Sous d’autres cieux, les fleurs se vendent à tout coin de rue et pas à n’importe quel prix ! Mais ici chez nous, les gens paient des fleurs à un vil prix ».

Dieu Donné BOLONGA, l’un des rares jardiniers de la ville de Kisangani, appelle les jeunes et mêmes les vieux à l’approcher car avec ce métier on peut, selon lui, gagner son pain. Il estime que ça sera une manière pour lui de pérenniser ce métier dans la ville de Kisangani.
Un jardin est un lieu durablement et théoriquement aménagé où l’on cultive de façon ordonnée des plantes domestiquées ou sélectionnées. Il est le produit de la technique du jardinage et, comme elle, il remonte au moins à l’Antiquité. L’horticulture est l’art de cultiver les jardins, de pratiquer la culture des légumes, des fleurs, des arbres ou des arbustes fruitiers et d’ornement. Le terme est probablement un emprunt savant à l’anglais. Il se compose du latin classique hortus qui veut dire « jardin » et du mot culture.