Kisangani : gangstérisme et extorsions policières, les principaux acteurs sont ceux là qui sont chargés de nous sécuriser »(Pr. Alphonse Maindo)
A Kisangani, depuis un certain temps, la population et les éléments de la police nationale congolaise se regardent comme chiens et chats. Et pour cause, certaines bavures commis par certains éléments de la PNC à l’endroit de la paisible population.
C’est un citoyen boyomais et Professeur des universités qui sort de son silence et monte au créneau. Il s’agit du Professeur Alphonse Maindo Monga Ngonga.
En effet, dans une lettre ouverte adressée au vice-premier ministre ministre de l’intérieur dont l’objet porte sur » le gangstérisme et extorsions organisées par certains éléments de la police à Kisangani », cet enseignant des universités pointe du doigt accusateur le colonel Kingombe commandant ville.
« J’ai la profonde douleur de venir auprès de votre haute autorité pour porter à votre connaissance la dégradation continue de la situation sécuritaire à Kisangani, 3eme ville du pays et mégalopole peuplé de 1.500.000 habitants depuis l’arrivée du colonel Kingombe à la tête du commandement ville », introduit-il sa lettre.
Le professeur Alphonse Maindo Monga Ngonga qui sollicite du vice-premier ministre ministre de l’intérieur la suspension préventive du commandant ville en attendant une commission d’enquête pour établir les responsabilités et proposer des mesures idoines face à l’étendue et la gravité des abus policiers, indique que Kisangani est en train de perdre sa réputation de grande ville paisible.
Il souligne que l’insécurité croissante à Kisangani semble entretenue par certains éléments des forces de l’ordre.
Et de poursuivre en indiquant que les hommes en uniforme de la ville de Kisangani se conduisent en véritables hors la loi, à des fins personnelles, subertissant la police de sa mission de sécurisation des personnes et de leurs biens.
« Ces éléments de la PNC transforment la ville en une espèce de far west où ils ont tous les droits sur les boyomais dans leur ruée vers l’or », affirme le Professeur Alphonse Maindo.
Activiste des droits humains et enseignants des universités, professeur Alphonse Maindo parle des scénarios orchestrés par des hommes sous le commandement du colonel Kingombe, notamment le fait survenu le 13 juillet 2019 où des policiers avaient opéré en règle et avec méthode des rafles des femmes et filles portant pantalons, mini-jupes et décolletés ou arborant des cheveux rasta. Avaient été également victimes des mêmes abus, les mâles portant des boucles d’oreilles et/ou pantalons look à la folie ou arborant des cheveux rasta.
Il fustige en outre les patrouilles nocturnes qui selon ses dires, le commandant ville le colonel Kingombe aurait trouvé une aubaine pour tracasser toute personne conduisant une moto la nuit. Il indique que des motards sont systématiquement arrêtés et dépouillés de leurs biens ( téléphone, argent, bijoux, etc…). Les motos sont saisies et ne peuvent être récupérés que moyennant 100.000 francs congolais. D’où le surnom « commandant 100.000 » lui attribué par ses policiers. Et cet enseignant des universités de se poser la question de savoir pour qui travaille le commandant de la ville tant il semble tout faire pour soulever la population de Kisangani contre le pouvoir établi qu’il est sensé servir.
Il sollicite enfin du vice-premier ministre ministre de l’intérieur de diligenter une enquête à Kisangani avant que le pire n’arrive.
Jean Claude Fundi