Kisangani : Interrogé sur sa récente suspension, Jean-Louis Alaso crève l’abcès.
Au cours de la conférence de presse animée le vendredi 24 avril à la mairie, le maire de la ville de Kisangani, Jean-Louis Alaso a fait un rétropédalage dans ce qu’il qualifie de sa fameuse suspension par le gouverneur honoraire de la province de la Tshopo, Constant Lomata.
Le maire de la ville a fait une similitude de ce qui selon ces dires avait occasionné sa suspension ainsi que la situation du marché central.
“j’ai donné mon accord à la cession de l’ilot 2 du marché central au fond social de la République pour la construction de la chambre froide avant même ma fameuse suspension. Moi je me demande comment quelqu’un qui a refusé de vendre un cimetière et qui a subit la sanction va se permettre de vendre le marché central ?”, s’interroge Jean-Louis Alaso.
La thèse évoquée par le maire de la ville pour sa suspension en janvier 2019 a été balayée d’un revers de main par Ernest HANS, assistant de l’ancien gouverneur Constant Lomata.
Pour cet ancien collaborateur du gouverneur honoraire de la province de la Tshopo, la suspension du maire de la ville Jean-Louis Alaso est partie des rapports des missions effectuées à la mairie de Kisangani par les inspecteurs de la territoriale de la Tshopo en dates du 16 au 20 octobre et 29 novembre 2018.
A en croire Ernest HANS, la suspension de Jean-Louis Alaso le 15 janvier 2019 faisait suite à plusieurs fautes disciplinaires dont l’inexistence du plan de trésorerie à la mairie de Kisangani, le non-respect de la chaîne des recettes et dépenses (le maire de la ville agit seul) ainsi que les engagements et dépenses à la source (cas du marché central).
Il avait été également reproché au maire de la ville, l’insalubrité criante dans la ville à travers les communes et le marché central, la présence à ciel ouvert de nombreuses maisons de vente des chanvres à fumer et des boissons fortement alcoolisées, la spoliation continuelle des cimetières sans aucune action en vue de poursuivre les auteurs mais également le non-paiement des primes des saisonniers commis à l’assainissement de la ville.
Ernest HANS s’inscrit donc en faux sur les allégations du maire de la ville de Kisangani quant à son ancienne suspension par l’ex gouverneur. Il appelle Jean-Louis Alaso à fournir des preuves de sa thèse tout en citant le probable acheteur de ce cimetière des premiers pionniers belges.
Le cimetière des premiers pionniers belges se trouve en plein centre ville dans la commune Makiso, non loin du rond point du canon, derrière la division provinciale des anciens combattants.
Jean Claude Fundi