Kisangani: le mouvement « Rien sans les femmes » invite Félix Tshisekedi à prendre en compte l’expertise féminine
Dans une déclaration à la presse le mercredi 23 décembre 2020, le mouvement « Rien sans les femmes » fait montre de ses inquiétudes quant au positionnement de la femme dans les institutions de la RDC. A travers cette déclaration, ce mouvement salue les grandes résolutions prises par le Président de la République lors de son adresse à la nation le 6 décembre 2020 au terme des consultations nationales.
Ces femmes estiment que ce discours a pris en compte les préoccupations des femmes lui exprimées à travers différents mémos, ponctué d’un accent particulier sur la promotion des droits de la femme et la nécessité de l’implication de celle-ci dans l’ensemble des activités de la vie nationale, pour une politique plus volontariste d’encadrement et d’encouragement. Elles se disent rester mobilisées de voir la concrétisation de ces différentes résolutions prises en faveur de la femme.
Par contre, le mouvement « Rien sans les femmes » se dit demeurer préoccupée suite à la perte du leadership féminin au perchoir de l’Assemblée nationale, deuxième institution du pays, une position qui constituait une grande avancée dans la représentativité des femmes aux postes de prise de décision en République démocratique du Congo. Pour ces femmes, ce poste avait placé la RDC dans le palmarès des Etats pro-genre et c’est dans ce cadre qu’un prix de l’une des femmes les plus influentes a été décerné à l’honorable Jeanine Mabunda, notent-ils.
Le mouvement « Rien sans les femmes » se dit inquiet de la perte de cet acquis majeur que les femmes auraient voulu sauvegarder pour l’avancement de l’agenda genre consacré notamment dans la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, l’agenda 2063 de l’Union Africaine, l’agenda 2030 sur les objectifs du développement durable et la résolution 1325 du conseil de sécurité des nations unies sur les femmes, paix et sécurité.
Ce mouvement qui déplore par ailleurs la montée de la violence politique à travers l’ensemble du pays par des déclarations politiques de toutes tendances d’une part, et la recrudescence de l’insécurité dont les femmes paient un lourd tribut d’autre part.
A cet effet, le mouvement « Rien sans les femmes » recommande au président de la République de matérialiser son engagement exprimé à faire jouer aux femmes et jeunes femmes un rôle intense, actif et visible dans la nouvelle gouvernance. Il demande également au chef de l’État qu’en sa qualité de garant du respect de la constitution, prendre en compte l’expertise féminine sûre dans les différentes tractations et les imminentes mises en place, en garantissant aux femmes une place de choix à la tête et au sein de toutes les institutions du pays tant aux niveaux local, provincial que national et de s’impliquer personnellement et veiller à ce que les femmes occupent de manière paritaire les postes dans toutes les institutions du pays.
Jean Claude Fundi