Kisangani: le protocole de Maputo, les normes et directives SCACF vulgarisées.

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Face à la situation préoccupante d’avortement clandestin mais également à taux élevé de mortalité maternelle, le Programme National de Santé de la Reproduction et les Coordinations Provinciales du PNSR en collaboration avec la Coalition de lutte contre les grossesses non désirées CGND avec l’appui technique et financier de MSI, a procédé à la vulgarisation du contenu du protocole de Maputo ratifié par la RDC ainsi que les normes et directives de soin de santé complet d’avortement centré sur la femme SCACF .

La vulgarisation de ce protocole vise particulièrement l’article 14 2c qui « protége les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus« .

La vulgarisation du protocole de Maputo ainsi que les normes et directives SCACF, vise à contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et services SSR offerts à la femme dans les formations sanitaires et dans la communauté.

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Dans son exposé au cours de cette matinée de sensibilisation, le Directeur du Programme national de santé de la Reproduction, a soulevé la situation très préoccupante de la mortalité maternelle due à l’avortement avec un ratio de 846 décès sur 100.000 nouvelles naissances.

 » 30.000 femmes meurt par an, 83 par jour soit 3 femmes par heure. Avec ceci on peut dire 2 boieng 737 remplis des femmes font crash chaque semaine. » a indiqué Anne-Marie Tumba, Directeur PNSR.

A elle d’ajouter que la vulgarisation des normes et directives des soins complets d’avortement centrés sur la femme, permet aux prestataires de bien prendre en charge les femmes demanderesses desdits services.

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Venu donner le go de cette sensibilisation du protocole de Maputo ainsi que les normes et directives SCACF, le gouverneur intérimaire de la province de la Tshopo, a exhorté les participants à bien cerner tous les contours de cette situation dans le contexte du moment, avant de déconseiller les femmes de se livrer à ce phénomène, car recadre-t-il, l’avortement est soumis à des circonstances bien définies.

Le protocole de Maputo adopté par les chefs d’Etat et des gouvernements en 2006 est un texte qui met un accent particulier sur les droits de la femme sur au moins 8 thématiques qui vont de l’égalité et la non-discrimination aux droits économiques, sociaux et culturels, en passant par la protection de la femme, de ses droits à la santé, à la reproduction et à la paix.

A ce jour, plus de 36 Etats africains ont ratifié le protocole de Maputo et se sont engagés à promouvoir les droits des femmes, tandis que la RDC y a adhéré en 2008 avant que le texte ne soit publié au Journal officiel 10 ans après, soit le 14 mars 2018.

Pompon BEYOKOBANA

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