Kisangani : les autorités interpellées pour lutter contre la profanation des tombes
La profanation des tombes, est-ce le manque d’éducation ou la nouvelle modernité ?
C’est le thème au centre d’une conférence-débat organisée par le groupe de réflexion et d’actions pour le développement intégral des jeunes à Kisangani, le mercredi 06 novembre 2019.
Il était question pour maître Trésor ASIMBO et le chef des travaux KAWAYA, orateurs de cette conférence, d’expliquer et faire comprendre aux participants, l’importance et la valeur que représentent les tombes dans la société.
Le cimetière étant tout terrain public ou privé où après une cérémonie funéraire, l’on enterre les morts dans des tombes individuelles où leur souvenir est généralement signalé par des symboles ou des inscriptions, mérite le respect de tous. Pour un africain, la profanation des tombes est considérée comme un acte d’irrespect, de sabotage et de négligence envers les morts. Etant une représentation de notre existence après la mort, le cimetière a droit à l’entretien quotidien et à une considération de tout être humain.
L’homme reste l’homme symboliquement mais il doit laisser des empruntes raison pour laquelle l’on doit protéger l’endroit réservé pour ceux qui nous ont précédé afin de leurs rendre hommage, précisent les orateurs du jour.
Pour ce juriste et anthropologue, la pauvreté serait à la base de la profanation des tombes. Ils estiment que cette situation est due par manque des moyens et d’espace. A la place, poursuivent-ils, la population choisit les cimetières pour en faire de parcelles d’habitation et des lieux de loisir ainsi que le marché.
Cette profanation des tombes dans la ville de Kisangani est beaucoup plus observée dans les cimetières publics.
A en croire Professeur Patrick WENDA, organisateur de cette conférence, l’appel à ces deux spécialistes a pour objectif de permettre à la population d’avoir des connaissances sur la protection et le respect des tombes du point de vue juridique et anthropologique. Ceci, vu que la profanation des tombes parait un phénomène qui inquiète plus d’un dans la ville de Kisangani.
Les participants à cette conférence-débat qui appellent à tous au respect des morts appellent les autorités de la ville de Kisangani à prendre des mesures sévères à l’endroit des profanateurs.
La ville de Kisangani compte au total huit cimetières dont six à la rive droite et deux à la rive gauche du fleuve Congo qui sont tous menacés de profanation et spoliation de leurs espaces.
Rachel LIZENGE