KISANGANI : Les effets collatéraux de l’occupation provisoire du terrain du marché urbain.

Un des espaces du marché central (urbain) destiné jadis à la construction d’une chambre froide, un projet de fonds social de la république, a été ce jour octroyé à titre « provisoire » à certains commerçants par la mairie de Kisangani. Un acte qui a soulevé un tollé tant dans la cité que sur les réseaux sociaux depuis une semaine à peu près.

Pour les uns, cet espace devrait rester pour y construire la chambre froide qui n’existe même dans la ville, et pour les autres, les occupants ne devraient pas construire en matériaux durables pour cette occupation provisoire. Certains, par ailleurs, pensent même que c’est l’État qui devait soit construire en matériaux et mettre des locataires, soit l’État devait signer un contrat avec ces occupants pour qu’ils construisent en matériaux et qu’après avoir consommé leurs fonds alloués à la construction, cet espace reviendrait à l’État.

Quels sont ces effets collatéraux ?

En ce moment de stricte observance de mesures de prévention contre la propagation de la pandémie du coronavirus, dans ce site de où la mairie octroi à titre «provisoire» aux commerçants, il est visiblement impossible de suivre à la loupe ces mesures ou geste-barrières pour bloquer le passage à cette maladie. Déjà, dans le marché urbain, il n’y a aucune disposition sanitaire collective pour protéger ceux qui fréquentent ce centre de négoce.

IMG 20200421 WA0062 300x225 KISANGANI : Les effets collatéraux de l’occupation provisoire du terrain du marché urbain.
On peut observer des dizaines des maçons et leurs aides qui envahissent cet espace. Des restaurants de fortune à ciel ouvert communément appelés « Malewa » fonctionnent par ici et par là sans être inquiétés.

Sur les avenues qui se croisent au parking de la commune Kabondo et qui partent de la RawBank et du rond point ACKIS, la fluidité de la circulation est énerve. Des gros camions transportant des matériels de construction sans respecter le code routier, bloquent le passage aux autres passants, selon les témoignages recueillis sur place.
Dans le parking public, c’est une scène désolante, des briques, des sables, des graviers, des moellons et autres matériels de construction sont déposés là où devraient stationner les engins. Et le parking se déplace momentanément vers la chaussée.

Selon une source proche de la mairie de Kisangani, l’espace de 3 mètres sur 3 est «vendu» à 625$ dont 500 versés à la Banque et 125 à l’administration du marché central pour avoir un jeton. Mais jusqu’à présent, rien par rapport au nombre d’étalage n’est officiellement communiqué tout comme la procédure d’occupation provisoire ne l’a été.

Trésor BOTAMBA.

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