KISANGANI : Marche de l’opposition reportée : Jean Claude ESUKA : « Les autorités de la ville de Kisangani ont un esprit anti-démocratique »
La marche initiée par l’opposition politique de la province de la Tshopo dont l’UNC, MLC, Ensemble pour le changement et les forces vives dont la LUCHA prévu pour le vendredi 26 octobre pour protester contre la machine à voter n’a pas eu lieu. La marche a été interdite par l’autorité urbaine.
C’est le rond point maison colorée mieux connue sous le nom du rond point dépôt ya Makayabu qui était le point de rassemblement prévu pour tous les militants de l’opposition pour le début de la marche prévue afin de protester contre l’utilisation de la machine à voter pour les élections prévues au mois de décembre prochain. Mais également pour élaguer du fichier électoral les enrôlés sans empreinte digitale. Il a fallu attendre une heure encore pour constater la présence de quelques militants munis des drapeaux et scandant des chants, ceci sous un œil regardant de la police nationale congolaise qui encadrait le lieu du rassemblement.
Suite à l’interdiction de cette marche par le maire de la ville, l’opposition politique de la Tshopo a préféré reporter cette activité comme le confirme Jean Claude ESUKA, coordonateur provincial de la plateforme ensemble pour le changement. Il justifie ce report de la marche par ce qu’il qualifie de comportement anti démocratique des autorités de la ville de Kisangani qui ne veulent pas que l’opposition puisse s’exprimer et jouir de ses droits.
« …la liberté de manifestation publique est garantie par la constitution… Nous avions fait ce que la constitution nous demande, informer le maire. Malheureusement, ils ont toujours monté des mécanismes qui ont toujours fait qu’on ne puisse pas marcher car ils n’ont jamais voulu que l’opposition s’exprime. Ce n’est rien…mais l’essentiel est de lancer le message, et ce message c’est lequel ? Devant la crise politique actuelle, qui a été créée par le pouvoir en place, en refusant d’organiser les élections dans les délais, nous sommes convaincus que la sortie de cette crise ne peut venir que de l’organisation des élections crédibles sans la machine à voter. C’est la raison pour laquelle, nous avions voulu montrer à la face du monde et de l’opinion nationale que la population de la ville de Kisangani n’est pas d’accord avec la machine à voter qui n’a aucune base légale .. », à conclu Jean Claude ESUKA.
Dans sa lettre du 25 octobre adressée aux responsables des partis politiques de l’opposition organisateurs de la marche pacifique, le maire de la ville de Kisangani a exprimé son regret de ne pas donner son accord de principe à cette marche. A en croire l’esprit de la lettre, le maire de la ville aurait été en possession d’une autre lettre demandant également une marche pacifique à la même date pour soutenir la machine à voter et les élections du 23 décembre prochain. La même marche de l’opposition a été autorisée dans d’autres villes du pays dont Kinshasa, Lubumbashi ainsi qu’au nord et sud Kivu.