Kisangani : une crise du carburant qui ne dit pas son nom

Des longues files des taximen moto se forment ça et là dans la ville de Kisangani en train de pousser leurs engins. Ils sillonnent d’une station d’essence à une autre à la recherche du carburant. Ils klaxonnent à tue tête pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « situation délibérée », crie l’un des motards poussant son engin devant la banque centrale de Kisangani. Sur le boulevard qui va à l’aéroport de Bangboka, nous sommes dans la commune de Kisangani, le litre d’essence se négocie entre 3000fc à 3500 fc. Les étalages  de vente des produits pétroliers, communément appelés Kadhafi, sont quasiment vides.

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Un groupe de motard s’est pressé tôt le matin devant la station d’essence située à la hauteur de l’entrée de l’avenue de l’hôpital de référence de Kabondo en perpenduculaire avec la route qui va vers l’aéroport international de Bangboka. Mais en vain.

« Je viens d’entendre les taximans annoncés qu’il n’y aura pas dez courses de moins de 1000 fc », déplore le président du cadre de conservation des organisations de la société civile de la Tshopo, Alphonse LONGINGO.

Il dit ne pas comprendre cette situation. Est-ce une spéculation des fournisseurs, vendeurs et revendeurs des produits pétroliers du chef-lieu de la province, ou bien les effets de la crise sanitaire de la Covid-19.

Un agent à la mairie qui se rendait au service à pieds ce matin pointe d’un doigt accusateur les autorités locales et nationales qui au lieu d’anticiper la crise du carburant préfèrent gérer les conséquences plutôt.

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Il y a des craintes soutenues de voir cette crise de carburant s’exacerber surtout que depuis le week-end passé la situation sécuritaire de la ville de Kisangani est de nouveau dans une sorte de turbulence. Deux communes, Mangobo et Lubunga, sont en proie aux affrontements entre les jeunes divers. Les forces de l’ordre sont dans une traque sans merci dans ces deux entités. C’est toujours les jeunes qui en pâtissent.

Tous ces faits présagent un climat peu rassurant sur le plan sécuritaire en plaine crise sanitaire dont les conséquences restent jusque la incertaines dans la Tshopo, fait savoir un agent de l’État à l’attente de retirer son salaire dans une banque de la place.

Il y a certaines stations qui commencent a servir le carburant. Mais pourquoi ces stations ne fonctionnent plus comme par le passé ?      On se souviendra qu’en mai dernier, les pétroliers ce sont plaint chez le gouverneur contre la décision du ministre national de l’économie de baisser le prix du carburant à 1300 FC le litre à la pompe.

Ernest Mukuli

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