Kisangani : une ville sans accès aux médias
En dehors des coupures intempestives de l’électricité et délestages auxquels les boyomais sont habitués, il s’observe depuis jeudi 26 Décembre une coupure d’électricité qui prive d’électricité à peu près 98% de la population cliente de la société Nationale d’électricité.
Cette situation met en difficulté la population boyomaise. Les prix de certains denrées sont revus à la hausse. C’est le cas de la farine de manioc et de maïs qui se négocient respectivement à 300 et 500 Franc dans certains coins de la ville. Un paquet d’eau «Pure » qui se négociait jadis à 1200Fc se vend actuellement à 2000Fc, 3000,et même 4000 Fc dans certains coins de la ville. C’est aussi le cas pour bien d’autres choses .
Le pire est que les boyomais ne peuvent plus suivre les informations locales car à part la radio télévision nationale congolaise qui émet par intermitence, aucun autre média n’émet. Même si la rtnc s’efforce à émettre, une majeure partie n’est pas atteinte car la ville est presque totalement dans le noir.
La ville de Kisangani dispose de six chaînes de télévision et d’une dizaine de stations radios. Ce manque d’électricité crée un véritable manque à gagner pour ces médias privés.
Pendant ce temps, la panne survenue à la société nationale d’électricité n’est toujours pas communiquée à ses clients. Certaines sources parlent de l’arrêt de deux turbines qui jusque là fournissaient 8 mégawatts pour un besoin estimé à plus de trente mégawatts.
Trésor BOTAMBA