Tshopo : le centre Carter appuie deux structures fictives au détriment des OSC opérationnelles de la province.
La déception et la colère étaient perceptibles lors de la lecture du communiqué de la réaction de la société civile de la Tshopo autour de la sélections des Organisations de la Société Civile au projet Voix et Leadership des femmes en République Démocratique du Congo du Centre Carter. Les membres des structures membres de la société civile se sont fixés rendez vous le mardi 1er Octobre au centre de pastorale pour dénoncer ce qu’il qualifie d’injustice.
Après analyse des résultats de la sélection opérée par le comité de pilotage du Centre Carter, le cadre de concertation de la société civile se rend compte qu’un consortium (DFJ – BDH) a été sélectionné pour la province de la Tshopo. Ce consortium composé de la Dynamique des Femmes Juristes (DJF) et Brigade des droits de l’Homme (BDH) est fictif car constitué des organisations qui n’ont jamais fait preuve d’existence localement.
Pour la société civile, cette sélection du consortium DFJ et BDH est contraire aux critères 3 et 6 de l’appel à manifestation d’intérêt qui voudraient que les organisations retenues soient effectives sur terrain et basées dans les zones d’intervention des projets. Le communiqué final du cadre de concertation de la société civile lu par son président monsieur Alphonse LONGONGO précise même que les adresses de ces structures mentionnées sur la page tweeter du projet www.vlfcongo.org n’appartiennent pas à la Tshopo.
Pour la société civile de la Tshopo, le recours à des organisations fictives constitue non seulement la méconnaissance de l’existence de la Société civile de la Tshopo mais aussi la preuve d’un clientélisme qui ouvre la voie à plusieurs autres antivaleurs.
Au regard de cette injustice, la Société civile de la Province de la Tshopo demande à l’ambassadeur du Canada en République Démocratique du Congo et à la présidente du comité de pilotage d’annuler purement et simplement la sélection du Consortium Dynamique des Femmes Juristes – Brigade des droits de l’Homme qui n’œuvrent pas à la Tshopo et de sélectionner à la place d’autres acteurs opérationnels en province qui ont soumis leurs dossiers.
Il y a quelques semaines, le centre Carter avait lancé un appel à manifestation d’intérêt d’organisation de promotion et de défense des droits des femmes et avait contacté les organisations de la société civile de la Tshopo pour leur demander de répondre à l’appel.