Le retour des armées rwandaise et ougandaise en RDC : Espoirs ou Inquiétudes ?
Les 13 et 14 septembre derniers, les états – majors de la RDC, du Rwanda et du Burundi avaient convenu, lors d’une rencontre à Goma, de travailler ensemble pour l’éradication des groupes armés, étrangers comme congolais. Cette situation semble interpeller certains observateurs avertis. C’est le cas du Professeur Alphonse Maindo qui est préoccupé au plus haut point par le mutisme funeste sur le retour officiel et programmé des forces armées responsables des guerres de 1, 3 et 6 jours à Kisangani lors de la « première guerre mondiale africaine » tant cette énième intervention prétendument concoctée pour la paix va, selon une réflexion rendue publique par l’auteur, rallonger la liste macabre des victimes oubliées sans aucune justice ni réparation.
Comment ceux qui sont en partie et grandement responsables de l’insécurité en République Démocratique du Congo peuvent-ils être sollicités pour y ramener la paix ?, s’interroge le Professeur Alphonse Maindo.
« Y ont-ils un intérêt? Depuis quand ? On l’aurait déjà su. Ils n’ont jamais eu intérêt à un Congo stable, prospère et sûre. Le risque de confrontation entre ces armées sur le sol congolais est très élevé et d’autant plus réelle et probable qu’en dehors des dissensions et blessures du passé, les tensions entre le Rwanda et l’Ouganda, d’une part, et entre le Burundi et le Rwanda, d’autre part, n’ont jamais été aussi explosives et mortifères qu’en ce moment. Comment peut-on penser un seul instant qu’ils viendraient à s’entendre sur notre territoire, oubliant leurs hostilités réciproques, pour le plus grand bonheur et la sécurité du grand malade Congo et des Congolais(es)? »
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, estime-t-il, il convient de se montrer pré-actifs et proactifs pour éviter des nouvelles déflagrations militaires meurtrières. Il pense qu’il nous faut apprendre à aimer notre patrie pour la préserver des dangers prévisibles aux conséquences incalculables.