Le tocsin de l’union (Réflexion).

Il est des occurrences qui dictent le rassemblement des fils et filles d’un pays. Ici comme ailleurs. Sous toutes les latitudes. C’est le cas des catastrophes naturelles. Nyiragongo avec sa déferlante dévastatrice à spectre provincial en est une.

Face à ce drame qui toise la tragédie liée à l’activisme meurtrier des groupes armés dans le Nord-Kivu, il n’y a pas 36 attitudes à adopter. Si ce n’est se rassembler face à l’adversité. Car, il y va du devenir et donc de l’avenir du pays. L’enjeu en vaut donc la chandelle.

Dans tout le pays devrait retentir le tocsin de la solidarité nationale avec Goma. L’exemple venant d’en haut, le Président de la république, son prédécesseur doublé d’autorité morale d’une des forces politiques significatives, les leaders des forces politiques et sociales représentatives devraient à défaut de parler une même langue -en ce temps de pentecôte- parler un même langage . Celui de la trêve sur le front des postures et chamailleries politiciennes.

A quoi cela servirait de s’enfermer, chacun, dans sa coterie…politique face aux laves, aux tremblements de terre qui frappent indistinctement Goma et ses environs ? Quoique passablement galvaudée parce qu’instrumentalisée, l’union sacrée de la nation s’impose. Le temps de juguler la menace existentielle.

De ce point de vue, l’appel de Vital Kamerhe à mettre une sourdine aux divergences politiques tombe à point nommé. Cette exhortation qui a percé le mur de la « chambre-prison » du leader de l’UNC a sans doute été entendue. Pas sûr, cependant, que le célèbre prisonnier des années Fatshi ait été écouté.

Pour alterner cycliquement les moments fastes sous les ors et lambris des palais de la République et les saisons de vache maigre- au propre comme au figuré pour ce fermier mushi – Vital Kamerhe sait que l’on entend plus qu’on écoute lorsqu’on est aux affaires. Et l’inverse lorsqu’on est dans l’opposition. Sans ou sevré de pouvoir, en effet, on est ou on redevient lucide, sage et même un tantinet philosophe. La faute à l’ivresse du lait.

La seule façon de préserver le lait de Goma est justement d’écouter le tocsin de l’union. Sinon, adieu veau, vache, cochon…couvée de verts pâturages de la Suisse de la RDC. Alors, vivement l’union sacrée ! La vraie.


José NAWEJ

Close

Catégories

error: Content is protected !!