POLITIQUE :  » Ne nous cachons pas la vérité : Kabila tranche encore ». (Dixit Roger BUANGI PUATI)

Réagissant à notre article du 14 décembre 2019, http://www.rfmtv.net/politique-le-discours-sur-letat-de-la-nation-du-chef-de-letat-une-operation-de-charme/, Roger BUANGI PUATI relève trois écueils auxquels Felix Antoine TSHISEKEDI est ses équipe sont confrontés.

%name POLITIQUE :  Ne nous cachons pas la vérité : Kabila tranche encore ». (Dixit Roger BUANGI PUATI)Roger BUANGI PUATI est le premier noir consacré dans l’Eglise évangélique reformée du canton de Vaud, en Suisse. Il est licencié en théologie de l’Université de Genève et exerce son ministère pastoral à Lausanne, spécialement sur les question de racisme liées au travail social. Il a publié tout récemment l’ouvrage « le christianisme et l traite des noirs »

Un défaut d’expertise

 Le Président a t-il dans son sillage des personnes expertes dans les différents secteurs de la vie nationale ? Cette question est loin d’être une opération de défiance tant Felix Antoine tshisekedi a tapé à côté à plusieurs occasions. En Angola au sujet du changement climatique, à la tribune des Nations Unies et ce tout dernier discours devant le Congrès qui s’est avéré brouillon même dans le style rédactionnel. Être un conseiller d’un chef de l’Etat ne s’improvise pas. Il ne suffit pas d’être un ancien copain pour maîtriser un domaine donné de la vie publique. Le contenu d’un discours, la pertinence des sujets abordés par rapport à la circonstance et la possibilité de convaincre dépendent de la crédibilité des données avancées.  Et pour cela, le Président n’a pas besoin de copains mais des spécialistes rompus à ce genre d’exercice.

Les disponibilités de réalisation de ses promesses

 Les intentions peuvent être bonnes, mais il faut disposer des moyens disponibles pour convertir les intentions en réalisations concrètes. D’après la Banque Mondiale, la République Démocratique du Congo pourrait prétendre à un budget annuel de 45 milliards de dollars américains.  Or, le Congo table sur un budget misérable de 5 milliards $. La Banque Mondiale relève que la corruption en République Démocratique du Congo subtilise la différence, soit 40 milliards chaque année. Nous sommes donc loin des cacahuètes que représentent les 15 millions disparus à la Présidence de la République. Même si les cacahuètes de cette importance peuvent faire quelques miracles ça ou là sur le territoire national.

La latitude d’action

 L’alliance CACH-FCC s’avère plus qu’un lien, une entrave pour le nouveau Président. Marcher dans des chaussures qui ne sont pas les siennes se révèle pénible et douloureux, puisque toute initiative doit être validée par l’ancien. Ne nous cachons pas la vérité : Kabila tranche encore. C’est dire qu’un bal n’est jamais réussi avec un tam-tam d’emprunt. Car au milieu de la nuit, alors que l’ambiance est à son comble et que les corps se dandinent frénétiquement arrive le propriétaire du tam-tam à qui il faut rendre son bien. La messe est alors stoppée nette.

Reste à Felix Antoine tshisekedi le culot, une force insoupçonnée, un sursaut d’orgueil pour dire : ce peuple est le mien. Il a trop souffert et advienne que pourra, j’en appelle à sa mobilisation et je lui redonne sa souveraineté. Avec lui, j’affronte l’occupation et le déshonneur qui nous sont infligés depuis plus de 20 ans. On en est loin.

 

La Rédaction.

 

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