RDC : Actes de vandalisme au Parlement, les internautes réagissent.

Deux jours durant, dans la capitale Kinshasa, des affrontements ont opposé les partisans du CACH à ceux du FCC aux alentours du Palais du peuple, puis entre les députés de deux tendances au sein même de l’hémicycle. Des vidéos de ces scènes choquantes ont pris d’assaut les réseaux sociaux suscitant ainsi des questions et des interrogations. A la base de cette situation, le dépôt de la pétition pour la déchéance du bureau de la chambre basse du parlement. Ces incidents violents et de destruction des  meubles  et mobiliers dans la salle de congrès n’ont pas laissé indifférentes les internautes qui, dans l’ensemble, condamnent ces actes qui ne sont pas dignes, selon eux, des élus du peuple.

Rachel Lizenge se demande si les politiciens congolais prennent conscience de ce qu’ils font ou posent comme acte. Elle pense qu’on appelle les députés « honorables » et ils doivent faire preuve de cet honneur.

« …C’est  décevant de voir des grandes personnes responsables, intellectuelles,  poser des actes  sauvages à la chambre basse du parlement. Ça n’honore ni le pays ni eux même étant les élus du peuple. Qu’est ce que le peuple gagne dans tout ça ? Ils sont là pour le peuple alors ce qu’ils devraient faire c’est réfléchir sur comment faire sortir ce peuple qui souffre tant  de cette crise! Ces actes indignes prouvent à suffisance qu’ils ne sont pas là pour l’intérêt de la nation congolaise mais pour leurs propres intérêts. C’est honteux.. »

Alain Panguimo, estime que la liberté d’expression en RDC traduit le message qui vient directement de soi, c’est en principe un exercice citoyen et démocratique. Pour lui, si les députés se sentent lésés  dans leurs droits, il y a des voies et moyens pour réclamer réparation.

« … chacun est libre d’exprimer ses idées, sa philosophie, sa défense à la limite bien sûr du respect légitime de la Constitution du pays. Mais, je remarque très souvent que les acteurs politiques congolais se comportent en homme vulgaire devant les problèmes qui affectent le pays, oubliant même leur rang social vis-à-vis de certains faits politiques par ce que leurs intérêts égoïstes seraient en jeu. Alors qu’ils sont des ambassadeurs de leur province, voire leur fief électoral à l’hémicycle. Je n’arrive pas à comprendre. Comment un élu national peut se permettre d’agir ainsi au vu et au su de ses électeurs ?…. »

Alain Panguimo pense  qu’il faut organiser des séances de recyclage pour essayer un peu de recadrer les choses, mais aussi sanctionner les députés qui se seraient méconduits dans leurs réactions.

« ….ils font la honte du pays. Ils oublient qu’en politique il y a toujours le haut et le bas ? », a-t-il conclut.

Alors que la politique RDConglaise  se dessine autrement, explique Francy Maroy Konda, l’UDPS se comporte toujours comme un parti en quête du pouvoir et pourtant il a le pouvoir, même si il a eu ce pouvoir dans une impréparation totale.

Le chaos n’engendre que le chaos, lance un autre internaute.

« …nous attendons de nos députés un peu de retenue et de noblesse, quelques soient les divergences politiques ou intérêts idéologiques. Personnellement, je suis scandalisé par de telles attitudes. Le peuple n’a pas besoin de ça ».

A un dernier internaute de conclure : « C’est la théâtralisation de la vie politique« .

La pétition contre le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas pu être déposée samedi 5 décembre au Palais du Peuple. Des députés, une cinquantaine, accompagnés d’une foule des partisans, ont envahi le siège du Parlement pour exiger la destitution de ce bureau dirigé par Jeanine Mabunda. Tous les services de l’Assemblée nationale n’ont pas ouvert, y compris le service des courriers, fermé depuis plus de deux semaines. Ces députés ont toutefois déposé leur pétition entre les mains d’un huissier de justice.

La Rédaction.

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