RDC : Consultations populaires, les internautes restent partagés.

Depuis deux semaines, le Chef de l’Etat a initié une série de contacts visant à consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs, à la suite de la crise observée au sein de la coalition au pouvoir. Félix Tshisekedi avait expliqué, dans son adresse,  que près de deux ans après la signature de l’accord de coalition, les divergences persistent entre les parties signataires et « plombent les ailes de l’espoir de l’envol vers le développement ». Ces consultations viseraient à recueillir les différentes opinions en vue de  mettre en place une plate – forme inclusive dénommée « Union Sacrée », tel qu’annoncé dans son adresse à la nation. C’est la recherche de la refondation de l’action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays. Cependant, les avis des internautes semblent partagés.  Certains pensent que c’est une bonne initiative, mais d’autres estiment que rien de bon ne sortira de ces consultations.  

Les consultations initiées par le chef de l’état ne sont  pas en soi un problème même si l’on se doit de se demander si les personnalités consultées ont quel mandat de la population, pense Christian Moussa.

«  …Ce qui est juste est que la constitution n’interdit pas à un chef de l’état de consulter ses compatriotes quand cela est nécessaire. D’ailleurs entre frères, le dialogue reste permanent. Ce qui posera problème c’est la nature des décisions à prendre qui devront sortir de celles-ci. Car ces décisions vont certainement toucher à la vie politique nationale et doivent absolument être prise en respect des lois de la République. L’essentiel est que ces décisions ne violent pas la constitution et les lois de la République. Et d’ailleurs, lui-même reste convaincu qu’il n’en sera pas question… »

Patrick Ndekote soutient  ces consultations, mais  surtout, pour lui, si le Président parvient à créer une majorité. Il estime que le pays n’appartenant pas seulement aux politiciens, tout le monde a le droit de participer à ces consultations.  L’idée des consultations est bonne mais, pense – t – il, c’est  le résultat final qui est attendu, surtout si ces consultations peuvent aider à dégager le FCC.

Pour Jean Claude Fundi, à chaque situation politique, naît une réaction politique équivalente. Ce n’est sans doute pas étonnant car l’histoire de l’humanité a toujours été marquée par différents vents impérieux. Cependant, certaines spécificités historiques attirent davantage l’attention à cause de leur ampleur et multiplicité de leurs conséquences profondes.

Il se pose la question de savoir si les consultations initiées par le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi peuvent constituer un ouf de soulagement pour la population congolaise.

« …une question qui restera sans réponse, à mon avis. En 1977, Mobutu avait constaté, comme le fut GORBATCHEV en URSS, que la voix du peuple est souvent étouffée et risque de se faire entendre plus tard et, hanté par le spectre de la PERESTOÏKA, déclencha une acerbe consultation. C’est le même chemin que veux entreprendre l’actuel locataire du palais de la nation. Or pour le maréchal Mobutu, ces consultations ont abouties sur le processus de la démocratisation du Zaïre via son discours du  24 avril 1990… Difficile de répondre à la question de savoir si ces consultations mettront fin ou non à la crise qui se pointe à l’horizon. Certes, il faille une union sacrée comme l’opposition l’avait fait en son temps (temps de Mobutu), et même dans un passé récent avec l’accord de Genval où même l’actuel locataire du palais de la nation fut le premier à violer. Comment Félix Tshisekedi arrive-t-il à renverser la tendance (majorité parlementaire)?…»

S’agissant d’une majorité parlementaire, Ernest Mukuli émet des réserves et craint que cette majorité ne soit plus mécanique. Ce n’est pas évident que l’autre partenaire se laisse rouler sous un soleil de plomb.

« …n’oublions pas que la plus part de nos lois sont profondément piégés par les différents régimes précédents avec la complicité des « amis du Congo ». Surtout la constitution actuelle. Il est juste qu’un opposant à la tête d’une nation qui se gère avec ces genres de textes puisse crier « ça ne va pas »

En quoi ces consultations auront la lettre de noblesse face à celles de la CNS, Sun City, Addis-Abeba, Saint Sylvestre…?, s’interroge notre internaute. Selon lui, ce sont presque les mêmes personnalités politiques qui défilent là-bas.

« …la machine est trop lourde et que Félix Tshisekedi  qui a accepté de conclure cette alliance  « ACCORD », dont il hésite ou évite d’aborder depuis sa prise des fonctions, poursuit Ernest Mukuli. Selon lui l’actuel président a très peu de marge des manœuvres pour inventer la roue. A moins qu’il déclare la guerre ouverte contre son partenaire.  Pas une guerre médiatique. C’est celle, par exemple de suspendre tous les partis politiques qui sont juste des « boutiques » des individus à la recherche uniquement des marchandises « postes »… »

Pensez-vous que ces consultations mettront fin à la crise qui guette le pays ?, s’interroge Bibiche Bomendje. « …pour ma part, je répond par non, car ceux qui vont aux consultation, y vont en premier lieu pour leurs  propres intérêts. De deux, les consultations semblent ne pas concerner  tout les membres des regroupements politiques et civils du pays, mais seulement une poignée des gens qui cherche à pérenniser leur pouvoir en se partageant les biens du peuple… »

Pari un peu risqué pour Félix Tshisekedi qui devra faire très attention, car s’il ne se sert pas bien d’une matière grise de sa boîte noire politique, la crise risque d’être exacerbée au point d’enliser les acquis de l’alternance, précise Christian Moussa. 

« ..à mon avis, le chef de l’état doit focaliser sa lutte sur les textes juridiques pour ne fût-ce que baliser la voie vers les élections transparentes en 2023. Je trouve que ces cinq ans est un mandat de transition qu’un mandat programmatique à proprement parler…. »

« …tous ses partis politiques ne pouvaient même pas être invité dans à ces consultations. Il n’y a aucun saint permis eux. Plutôt leur présence plante déjà le décor du déjà vu. Dont l’issue est dans les journaux de depuis les années 59. Si on peut s’attendre aux actions courageuses du « Président de la République » au terme de ces consultations lourdes en participants et longue, car le mal du Congo n’a pas besoin d’une journée des réflexions, il n’a qu’à suspendre aussi toutes les institutions (budgétivores) pour économiser de l’argent afin d’organiser les élections législatives et présidentielles anticipées. Nous pouvons espérer avoir des députés capables de faire des profondes reformes impersonnelles. Si non, les propositions qui sortiront de ses gymnastiques doivent avoir le Cutis obligatoire de l’autre gestionnaire de la nation. Au nom de la stabilité des institutions de la paix de deux camps… », pense un autre internaute.

« Rien de bon ne sortira de tout ceci si c’est n’est la recherche de leurs propres intérêts. Ils nous rabattent les oreilles pour rien… le jour où la population aura son destin en mains, toutes ces foutaises et ordures seront jetées à la poubelle », conclut un autre internaute.

La rédaction.-

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