RDC / Guerre de six jours : l’ONG Fonds de solidarité des victimes demande au Président de la République de s’impliquer pour que justice soit faite.

Dans une déclaration rendue publique le vendredi 05 juin 2020, l’ONG Fonds de solidarité des victimes de la guerre de six jours lance un appel au président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI, en lui demandant de s’impliquer effectivement dans le procès qui oppose la RDC à l’Ouganda pour obtenir réparation des préjudices causés pendant la guerre dite de six jours. selon cette déclaration, des gouvernements se sont succédés, cependant, aucun d’eux n’a permis aux victimes de cette guerre de six  jours de se sentir justifié grâce à une quelconque réparation des préjudices subis.

« …L’alternance intervenue à la tête du pays à l’occasion des élections de décembre 2018, nous a fait rêver d’un dénouement décent de cette affaire qui oppose les pays agresseurs à la RDC devant la justice internationale. Mais hélas ! Alors que nous attendions le début de l’audience fixée le 18 novembre 2019, le président de l’Ouganda Yoweri Museveni a trouvé une formule simple en invitant le Président de la République démocratique du Congo, notre président, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à Kampala pour négocier un report, qui du reste a été obtenu tel quel… » (Extrait de la déclaration des victimes de la guerre de six jours).

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Pour le Porte – Parole de cette association, Aline ENGBE Géneviève, si le président doit s’impliquer pour une réparation des préjudices causés, le Gouvernement de la République devra, quant à lui, refuser toutes négociations visant à abandonner les charges retenues contre l’Ouganda pour ne pas cracher sur la mémoire des victimes, solliciter la reprogrammation sans délai des audiences de réparation à la Cour Internationale de Justice, prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’une délégation des victimes assistent aux audiences de réparation, accompagner les victimes par une assistance morale et matérielle pour leur survie, jusqu’à ce qu’il y ait réparation et construire un mémorial en l’honneur des victimes.

Cette association demande également  à la Communauté Internationale de s’impliquer intégralement dans ce procès jusqu’à ce que justice soit faite. 

Pour les victimes de cette guerre, ça fait vingt ans, qu’elles vivent avec ce vilain souvenir comme une épine dans leurs cœurs les privant de  la joie de vivre. Ce sont vingt bonnes années au cours desquelles elles ont  appris à vivre sans père, sans mère, sans frère, sans sœur, sans famille, sans abris.

La déclaration précise que

« … durant 6 jours au moins 1000 membres de nos familles ont été arrachés à notre affection de la manière la plus cruelle et inattendue. Au moins 3000 personnes sont devenues handicapées avec des bras, des jambes amputées, ou encore porteuses des cicatrices qui n’ont pas disparu jusqu’à ce jour. Ces cicatrices visibles sont à associer à d’autres cicatrices invisibles que chacun de nous porte dans son fort intérieur… »

La Rédaction

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