Sama II : 8 mois pour changer la donne ! (Tribune de José Nawej)
Cohésion et solidarité pour plus de cohérence et de solidité. Ici comme ailleurs, c’est ces piliers qui conditionnent la réussite de l’action gouvernementale.
De ce point de vue, le séminaire gouvernemental organisé à l’intention et à l’attention des membres de l’équipe Sama II n’est pas une rencontre de plus. Encore moins de trop. D’autant plus que le caractère pluriel et multicolore de l’Exécutif nécessitait une piqûre de rappel du b.a.ba du fonctionnement d’un gouvernement.
Réussir un attelage fait de certaines grandes figures de la rébellion, de ténors de l’ancienne opposition genevoise, de kabilistes reconvertis et de tshisekedistes-fatshistes fils maison est tout, sauf une sinécure. Le risque que de puissants VPM, – alliés politiques du chef de l’Etat mais pas très amis entre eux -, des ministres d’Etat, des ministres tirent à hue et à dia n’était pas une vue de l’esprit. Le risque collatéral de cette guerre de chefs était aussi de voir l’autorité du Premier ministre -dans les faits plus coordonnateur de l’Exécutif qu’autre chose – être mise à mal.
Ce séminaire aura donc été l’antidote idoine au risque de « pétaudisation » (néologisme tiré de la cour du Roi Pétaud) du Gouvernement. Au besoin, une deuxième dose serait la bienvenue pour parachever l’immunisation contre la chienlit gouvernementale.
Reste qu’un coup d’œil sur le calendrier renseigne que biologiquement, l’espérance de vie de Sama II est de 8 mois maximum. Au-delà, son pronostic vital sera engagé et ses jours de sursis comptés.
Question à un dollar au taux du jour: un miracle crépusculaire sur le front social est-il encore possible ? En d’autres termes, Sama II rimera-t-il avec actions visibles à impact immédiat ?
Autrement dit encore, le dernier gouvernement du quinquennat Fatshi peut-il réaliser en moins d’une année ce que ses devanciers n’ont pu accomplir en quatre ans ? En somme, répondre par l’affirmative à cette question équivaudrait à transformer des tonnes de promesses présidentielles en réalisations concrètes.
Pour emprunter au lexique très V. Club, peut-on rêver d’un « nzombo le soir », ce but que les « vert et noir » marquent dans les ultimes minutes voire secondes du match ?
Bien malin celui qui pourrait tomber sur un bookmaker, à Kinshasa comme en provinces, qui parierait sur ce but … improbable. Toujours est-il que le coach-Fatshi-, le capitaine -Sama- et toute l’équipe croient à la victoire finale.
José NAWEJ