SANTE TSHOPO : Journée Mondiale de lutte contre le sida célébrée 15 jours après (Raisons)
Cette journée a été instituée par les nations unies pour combattre le VIH/SIDA et célébrée le 1ér décembre de chaque année depuis 1998, Sa 32eme édition a été organisée par le PNMLS et célébrée à Kisangani chef-lieu de la province de la Tshopo avec un retard dû aux multiples raisons dont celle financière.
Pour Docteur Aloïs OLINDA, coordonateur provincial du programme national multisectoriel de lutte contre le sida, PNMLS en sigle, la difficulté financière est à la base de cette organisation tardive de cette journée dans la province de la Tshopo.
«…Il y a d’abord la réduction du financement par le fonds mondial, mais aussi, nous n’avions pas été financés pendant deux trimestres…Malgré ça, nous avions pu récupérer les choses car après tout, le programme est nôtre, il est un programme du gouvernement congolais, entant que gouvernement nous devons fournir d’efforts…»
La lutte est financée par l’extérieur, le gouvernement doit mettre la main dans la patte sinon que serait cette lutte quand le financement du fonds mondial va cesser dans dix ans d’ailleurs ? S’interroge-t-il
Situation de lutte dans la Tshopo
Selon le coordonateur provincial du PNMLS, pour le moment, toutes les 23 zones de santé de la province sont en train de mener la lutte, mais pas dans toutes les structures sanitaires. La province a 428 structures, mais seules, théoriquement, 230 menent les activités.
Autrement, 50% de la population Tshopolaise est couverte théoriquement, mais pratiquement, c’est en dessous ça.
Par ailleurs, il souligne qu’il y a des efforts qui sont fournis par les zones de santé, bien que l’handicap demeure la rupture de stock en intrants. Pour sensibiliser, en cas de besoin, il faut satisfaire ce besoin là.
On ne peut sensibiliser les gens sur le dépistage aussi longtemps que les tests ne sont pas là par exemple et par conséquent, on ne peut pas les mettre sous anti rétroviraux (ARV). S’inquiète-il.
A lui d’ajouter que le PNMLS Tshopo a manqué les ARV pédiatriques pendant trois bonnes années, pourtant la lutte vise également l’élimination de transmission du VIH de la maire à l’enfant.
Situation de séroprévalence dans la Tshopo
Kisangani, dépasse la séroprévalence du pays. Elle a plus de 4% alors que celle dans tout le pays est de 2,7%. Un chiffre important vue la démographie de la ville, donc l’épidémie est généralisée.
Cette 32eme journée de la lutte contre le VIH/SIDA a été célébrée cette année sous le thème ‘’solidarité mondiale et la responsabilité partagée’’.
Ainsi est dégagé un message de lutte contre la covid-19. ‘’ Mon statut de personne vivant avec le Sida me rend vulnérable face au covid-19, pour me protéger et protéger les autres, solidarité et responsabilité partagée dans le respect des mesures-barrières’’.
Trésor BOTAMBA