SOCIAL : La spoliation du cimetière de Kamba – Kamba au centre des vives tensions à Kabondo.

Une situation inhabituelle règne dans la commune Kabondo plus particulièrement au quartier Kamba – kamba. Selon les informations qui nous parviennent de cette partie de la ville, tôt vers 4 heures du matin, les jeunes ont barricadé la route au niveau de la 14ième avenue vers 14ième Trans. Ces jeunes manifesteraient contre la spoliation et la profanation du cimetière Kamba – Kamba. Ces jeunes, apprend – t – on, ont décidé de passer à vitesse supérieure après avoir informé les autorités communales mais sans aucune suite satisfaisante. L’objectif serait de casser toutes les maisons construites dans l’enceinte de ce cimetière. Conséquence directe de ses actes, les élèves fréquentant les écoles situées dans ce périmètre ne peuvent se rendre à l’école. Ceux qui avaient réussi à atteindre leurs écoles, sont en train de rebrousser chemin.

En date du 9 mars 2022, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RD Congo, NDSCI, avait publié une mise en garde contre la profanation et la spoliation du cimetière de Kamba Kamba à Kabondo. Cette dynamique ayant appris avec un sentiment de consternation la profanation et la spoliation des tombes au cimetière de Kamba Kamba par un réseau de « conglomérat de mafioso non autrement identifié », selon leurs propres termes, a expliqué que la sacralité réservée aux morts en tant qu’africains perd son sens dans la ville de Kisangani. La NDSCI, dans ce communiqué signé par son président provincial, Jordan SAIDI Atibu, demande au  gouverneur ad intérim de pouvoir diligenter une équipe des agents de sécurité afin de mener des enquêtes sérieuses permettant de dénicher les auteurs de cet acte ignoble, et au bourgmestre de Kabondo de fixer l’opinion publique sur ce fait.

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Barricade posée sur une avenue de la commune Kabondo

En effet, la spoliation et la profanation des tombes semblent devenir monnaie courante dans la ville de Kisangani. L’on se souviendra que les mêmes actes avaient été posés au cimetière dit de la 10ième avenue Tshopo et celui de la nouvelle cité paradiso.

Déjà en Février 2019, le ministre provincial des Infrastructures, travaux publics et reconstruction (ITPR) de la province de la Tshopo, Charles Angbilia, cité par la radio Okapi, s’était indigné par la profanation des tombes qui prenait des allures inquiétantes dans la ville de Kisangani. Dans une correspondance adressée le vendredi 22 février 2019  aux bourgmestres des communes de Mangobo, Kabondo et Lubunga, Charles Angbilia, avait condamné cet acte qualifié de criminel. Dans sa corresponce, le ministre avait expliqué que cette situation était observée dans presque tous les cimetières de la ville.

« …..Plusieurs centaines des maisons sont construites anarchiquement au sein des cimetières de Kamba Kamba dans la commune Kabondo crée en 1974, de Segama dans la commune Mangobo ouvert en 1974 comme à Losoko et Katanga dans la commune Lubunga…. »

La NDSCI demande à la population de la ville de  Kisangani, en général, et celle de la commune Kabondo, en particulier, de demeurer aux aguets, car la campagne dénommée « Non à la spoliation du cimetière de Kamba Kamba » sera son cheval de bataille.

Il y a près de deux semaines, ces mêmes jeunes avaient amorcé une action de la même envergure mais qui avait été reprimée par la police.

La Rédaction

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