SPORT : L’équipe féminine de Basketball sur fauteuil de la RDC arrache la médaille d’argent aux éliminatoires de la Coupe du Monde en Afrique du Sud.
Du 1er au 8 décembre 2022, l’équipe féminine de Basket Ball sur fauteuil de la République Démocratique du Congo a participé aux éliminatoires de la coupe du monde en Afrique du Sud. Pour sa première participation à cette compétition de grande facture, les congolaises ont arraché la deuxième place, la médaille d’argent, derrière les sud–africaines.
Nous avons rencontré ces ambassadrices du Basketball féminin sur fauteuil à Goma, au Nord Kivu, où l’équipe a installé son quartier général. La mardi 20 décembre 2022, les athlètes ainsi que leurs dirigeants se sont réunis pour célébrer, ce grand évènement qui honore la République Démocratique du Congo.
Pour Djonga Ferraz Dacosta, Vice-Président de la Fédération Congolaise de Basket Ball sur fauteuil, FECOBAF, les filles n’ont pas démérité car pour une première participation à cette compétition être en finale c’est déjà encourageant.
« Pour la fédération c’est un pari gagné. Nous sommes sortis deuxième. Malheureusement nous ne sommes pas qualifiés pour la coupe du monde parce que l’Afrique n’a droit qu’à une seule place. On a perdu la finale contre l’Afrique du Sud. Je ne condamne pas les filles. Première participation et arracher la deuxième place, c’est déjà quelque chose. Pour toute l’équipe et toute la fédération, le pari a été gagné »
Cependant, Djonga Ferraz estime que les congolaises pourront faire mieux la prochaine fois et même arracher la qualification pour le mondial France 2024. Il a épinglé certaines raisons qui sont à la base de ce résultat. Il évoque la qualité des infrastructures congolaises qui ne sont pas du tout bonnes et qui n’ont pas permis aux congolaises d’être sur la même longueur d’ondes que les autres compétitrices. En réalité, estime le numéro 2 de la FECOBAF, les congolaises n’ont jamais joué avant sur de telles infrastructures. Cet état des choses a semé la frousse dans les congolaises qui n’ont pas pu sortir le grand jeu. En amont, le FECOBAF a pris les soins de passer un mois de préparation avec les athlètes en Afrique du Sud pour leur permettre de s’acclimater.
En tant que deuxième, il y a des fortes chances pour que les congolaises puissent être récupérées pour participer à la Coupe du monde à Dubaï. Cela est possible au cas où une des équipes qualifiées désiste. Dans cette optique, on récupère le meilleur perdant. Cela s’est produit il y a quelques années avec l’équipe masculine de Basketball sur fauteuil qui a été récupéré et qui a pu participé au Mondial en Thaïlande.
Djonga Ferraz demande au peuple congolais de soutenir le basketball pour handicapés.
« La plupart des handicapés sont mendiant chez nous ici au pays, et, nous, nous faisons un effort pour les sortir de cet état et pouvoir penser à l’avenir ».
Les prestations des congolaises n’ont pas laissé indifférentes certaines équipes qui ont vu ce dont les filles sont capables. Plusieurs pays ont déjà manifesté leurs intérêts, notamment la France, l’Australie et l’Afrique du Sud. Dans peu de temps, pense Djonga Ferraz, peut être deux filles deviendront professionnelles car les échanges se poursuivent avec les différentes équipes qui s sont prononcées quant à ce.
Il faut, cependant, noter que la province de la Tshopo est présente dans cette équipe nationale du basketball sur fauteuil. Trois de ces filles font parties de cette délégation. L’une d’elles est même la capitaine de l’équipe nationale de basketball sur fauteuil.
La Rédaction.