Tshopo : Bras de fer Gouvernement Provincial – motards, la force revient à la loi.

Un editorial de la rédaction de la rfmtv.net 

Depuis le lancement de la campagne d’achat des documents de bord, plaque, carte rose, vignettes, permis de conduire pour engins roulants dans la ville de Kisangani au mois de Janvier dernier, plusieurs réactions ont émaillé la période allant de janvier(sensibilisation et achat volontaire) au 9 Mars 2020, date du lancement du recouvrement forcé pour l’achat de ces documents.

Péripéties

L’on se souviendra que les taximen moto, l’une des principales cibles pour cette opération, ont menacé de mener des actions de sabotage sur les grandes bâtisses de la ville, notamment l’hôtel Congo Palace récemment réhabilité et qui n’a même pas encore rouvert ses portes.
A la mi-janvier, le 13, un dispositif important a été placé aux entrées menant vers cette institution hôtelière pour empêcher que ce bâtiment ne soit touché.

Des appels au civisme fiscal et dénonciations

La population de Kisangani a assisté aux messages télévisés et sur les réseaux sociaux, de certaines autorités qui dénonçaient des mains noires derrière les agissements des taximen – moto pour contrecarrer les actions du Gouvernement Provincial.
Des propos qualifiés, par certains, de tribalistes et xénophobes.

De l’opération d’achat des plaques motos

Pendant ce temps soit de janvier au 9 mars, les guichets de la DGRPT, Direction Générale des Recettes de la Province de la Tshopo, ne percevaient presque pas grand chose en rapport avec cette campagne. Jusqu’au 9 Mars 2020, seules 300 plaques ont été achetées.

On a même assisté à des scènes inadmissibles entre motards. Ceux qui sévertuaient à se procurer les documents de bord étaient agressés et molestés par ceux qui ne voulaient pas se plier face à leurs obligations civiques. Vers la fin du mois de Janvier, un taximan avait été violemment agressé par ses pairs qui sont même parvenu à arracher la plaque d’immatriculation qu’il venait de se procurer. Ses agresseurs lui reprochaient de soutenir ce qu’ils qualifient de « bêtise » du gouvernement provincial.

Du recouvrement forcé

Le 10 Mars, le Gouvernement Provincial lance l’opération de recouvrement forcé pour contraindre les récalcitrants à s’acquitter de leurs obligations civiques. Les barrages sont érigées sur les grandes artères de la ville et tout motard, taxi ou pas, est obligé de présenter ses documents de bord ainsi que sa plaque d’immatriculation. Dans le cas contraire, la moto est confisquée et amenée à la fourrière, où il faut payer des amendes pour la récupérer. Certaines voix se sont levées pour dénoncer la manière cavalière et la brutalité des agents de la PNC et des FARDC commis à cette opération.

Après trois jours du lancement de ce recouvrement forcé, les guichets de la DGRPT sont inondés des motards et autres détenteurs des motos pour l’achat des documents de bord et la plaque d’immatriculation. L’on a même, des sources de la DGRPT, appris que les cartouches de la machine qui sert à imprimer les permis ont connu une rupture. D’ailleurs, cest la raison pour laquelle certains assujettis nont pas reçu leurs permis qu’ils pourront récupérer plus tard. Cet engouement a même fait dire au Directeur Général de la DGRPT qu’il ne comprend pas « comment les gens se sont empressés pour payer plus d’argent sous pression que d’en payer moins et sans pression ».

Une bonne affaire pour le Gouvernement Walle

A ce jour, le Gouvernement Provincial peut se frotter les mains. De 300 assujettis qui se sont acquittés en deux mois avant le lancement du recouvrement forcé, les chiffres ont galopé à plus de 1000 en deux jours.

« La fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un Etat ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoire. La fiscalité joue un rôle déterminant dans léconomie dun pays, participe aux financements des besoins de ce dernier et est à l’origine des dépenses publiques ».

Au regard de cette définition du concept, « fiscalité », les personnes les plus averties et les mieux outillées ne condamnant aucunement cette action du Gouvernement Walle.

D’aucun se pose la question de savoir pourquoi les motards acceptent aujourdhui ce qu’ils ont rejeté avec force hier ? Devons-nous donc affirmer que dans tous les cas, la force reste à la loi ?

Lopération est en train de réussir, certes, mais certaines langues, notamment sur les réseaux sociaux, se délient. Le Gouvernement Provincial est dans le viseur de la population qui voudrait voir les actions promises par l’autorité Provinciale. « Nous suivrons de près », disent certaines personnes.

L’opération de recouvrement forcé des documents de bord des motos qui s’exécute dans la ville de Kisangani devra s’étendre sur l’ensemble de la province de la Tshopo dans les jours à venir c’est-à-dire dans les sept territoires.

Il convient de noter que la ville de Kisangani détient le plus grand nombre de motos dans l’ensemble de la province. Le nombre est estimé à plus ou moins dix mille motos.

Comme le souhaite le gouvernement provincial, si tous les détenteurs des motos arrivaient à s’acquitter de cette taxe, l’argent collecté servirait à certains travaux tels que l’entretien de la voirie urbaine et des routes de desserte agricole qui se trouve dans un état de délabrement très avancé.

La rédaction.

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