Tshopo : Déclarer la démission du gouvernement en dehors du cadre légal à l’absence des membres du gouvernement concerné par la motion reste inadmissible (société civile forces vives).
La crise institutionnelle dans la province de la Tshopo ne laisse pas indifférent la société civile. C’est à ce titre que la coordination provinciale de la société civile forces vives de la Tshopo donne son avis sur la situation d’actualité.
À travers un document intitulé « avis de la coordination provinciale de la société civile forces vives sur la situation d’actualité après le vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial », cette structure citoyenne estime que ce qui se passe au sein de la province de la Tshopo est une situation inacceptable qui selon elle traduit la haine, la jalousie, le règlement de compte, l’acharnement ou encore des problèmes individuels.
A en croire la société civile forces vives de la Tshopo, la procédure pour déchoir le gouvernement provincial, ne pourrait se confondre avec les déclarations politiques, mais par le vote d’une motion de censure adoptée à la majorité absolue des membres composant l’assemblée provinciale tel que stipule l’article 208 alinéa 7 du règlement intérieur de l’assemblée provinciale. Et la coordination provinciale de la société civile de poursuivre que si les élus se conformaient à cet article, la motion de censure du 25 juin 2020 ayant été entachée d’irrégularités graves, autant accepter les résultats de son vote.
Cependant, le bureau de la coordination de la société civile forces vives de la Tshopo se dit favorable pour la paix, le respect des lois et le développement intégral. Cette structure citoyenne regrette par contre l’attitude qu’affichent certains tshopolais par la guerre médiatique ainsi que des débats divisionnistes dans les réseaux sociaux.
Tout en invitant la population au calme et à ne pas se laisser diviser au profit des politiciens, la coordination provinciale de la société civile forces vives de la Tshopo pense que :
1. Pour autant qu’il ne saurait soutenir les mauvaises pratiques dans la gestion de la chose publique, faute imputable du gouvernement provincial, autant qu’il fustige le tâtonnement dans la prononcée des résultats de vote par le président de l’organe délibérant à la base de cette crise qui risque de déboucher sur des affrontements entre la population déjà divisée. Elle estime que l’assemblée provinciale devrait élégamment accepter et gérer en interne ses propres erreurs et laisser le gouverneur WALLE et son équipe travailler ;
2. La polémique observée est une distraction pure et simple aux yeux de la population. Pour ce faire, elle affirme qu’aucune de ces deux institutions ne devrait se prévaloir la victoire.
Depuis le vote de la motion de censure le 25 juin dernier contre le gouvernement provincial de la Tshopo, une crise s’installe entre les deux institutions provinciales. Un vote qui a abouti au résultat tel que 13 députés ont voté pour la motion, 10 contre et 5 bulletins nuls.
Un résultat pourtant controversé quant à la déchéance du gouvernement provincial. Ce dernier se considère toujours en fonction. Du coup s’est de la confusion auprès de la population et l’affaire porté à la cour d’appel de Kisangani ainsi qu’à la cour constitutionnelle à Kinshasa.
Jean Claude FUNDI