Tshopo : la province serait-elle au bord de l’explosion ? (analyse)
Le présage politique dans la province de la Tshopo ne rassure pas. La province s’approche d’une crise entre les deux institutions. Une situation qui risque de retarder davantage le décollage tant souhaité de la province.
Successions des évènements
Tout part de la signature d’une motion de censure contre le gouvernement provincial en date du 12 avril et déposer à la greffe de la cour d’appel de la Tshopo.
Selon les sources proches de l’organe délibérant, le souci était celui de voir la justice faire parvenir ce document au gouverneur de province craignant la non réception par les services du gouvernorat.
Dès le dépôt de la motion, l’autorité provinciale devait répondre aux griefs contre lui dans les 48 heures qui suivent.
Contre toute attente, six députés provinciaux initient une pétition contre tous les membres de leur bureau en y associant à chacun des membres plusieurs griefs. Ce qui va pousser le directeur administratif de l’assemblée provinciale à convoquer une plénière ce jeudi 15 Avril à quelques heures de la plénière consacré au vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial. Est-ce que la première institution est elle fragmentée ? Seuls les évènements peuvent en témoigner.
De la motion de censure contre le gouvernement provincial
A son tour, le gouverneur de province saisi le premier président de la cour d’appel de la Tshopo en requête de référé-liberté. A travers sa défense, Louis-Marie Walle Lufungula sollicite la compétence de la cour d’appel en tant que juge de référé-liberté pour illégalité manifeste dans le dépôt de la motion.
Malgré la notification à l’assemblée provinciale pour une audience ce même jeudi 15 Avril, l’assemblée provinciale a installé le bureau d’âge puis évaluer la pétition contre les membres du bureau mais qui a accouché d’une souris car le bureau n’est pas tombé.
S’agissant de la motion, sur 17 députés provinciaux qui ont participé à la plénière consacrée à l’examen de celle-ci, tous ont voté pour.
Un lendemain incertain pour la Tshopo
Eu égard aux éléments évoqués ci-haut, un nouveau feuilleton politico-juridique guette la province de la Tshopo.
Alors que la province était presqu’à la fin d’une longue crise née d’une autre motion en juin 2020, certains esprits avertis s’attendent à un revirement de la situation qui va plonger de nouveau l’entité dans le chaos.
Où serait la part de la population dans cette nébuleuse, s’interroge un observateur politique.
Affaires à suivre donc.
Jean Claude Fundi