
Tshopo : non tenu des plénières à l’assemblée provinciale, un jeune médecin questionne le bureau
Afin de se rendre compte de la non tenue des plénières au sein de l’assemblée provinciale durant cette session de mars, docteur Lady Yangotikala un activiste politique interroge le bureau de l’assemblée provinciale de la province de la Tshopo.
Soucieux du bon fonctionnement des institutions provinciales, ce jeune médecin et acteur politique (candidat aux législatives de 2018) se préoccupe du bon fonctionnement de la première institution provinciale alors pouvoir législatif par rapport au pouvoir exécutif et judiciaire.
“En tant que congolais, j’ai le droit de venir m’imprégner lorsque je me rends compte qu’il y a un ça ne va. C’est quoi le ça ne va pas ? il est vrai que le chef de l’état a décrété un état d’urgence suite à la pandémie au coronavirus. Mais le véritable problème est de constater qu’au niveau de la province, de trois pouvoirs, un seul semble être handicapé par son fonctionnement due à cette pandémie pendant que les autres pouvoirs (exécutif et judiciaire) fonctionnent normalement. C’est ainsi qu’en tant que bon citoyen, je me suis dit pour que le pays fonctionne normalement, il faut que les trois pouvoirs fonctionnent de manière équitable”, pense docteur Dady Yangotikala.
Il s’interroge sur le manque des plénières au sein de l’assemblée provinciale de la Tshopo alors que la session tant vers sa fin. Pour lui, l’état d’urgence décrété par le chef de l’État n’empêche pas la tenue des plénières.
“On va dire que le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur a écrit une lettre aux gouverneurs des provinces leur demandant d’entrer en contact avec les assemblées provinciales pour surseoir les activités. Mais pourtant, dans cette lettre qui circule dans les réseaux sociaux, on n’a pas écrit aux assemblées provinciales. C’est la où je me pose la question”, réflechit-il.
Après les éclaircissements lui fournit par le président de l’assemblée provinciale et des autres membres du bureau quant à cette situation, docteur Lady Yangotikala se réjouit des réponses de ces interlocuteurs.
“Eux aussi ne comprennent pas la situation. Il est vrai qu’il y a une motion (mais je ne suis pas venu pour ça). Nous avons des assurances du président de l’assemblée provinciale qu’ils vont siégés. Et ça, c’est le véritable début d’un ouf de soulagement pour le décollage de la Tshopo”, conclut cet acteur politique.
L’assemblée provinciale dispose de deux sessions parlementaires pour une année civile. Il s’agit de la session de mars qui est législative et de septembre, essentiellement budgétaire. Mais depuis le lancement de la session de mars par le bureau et sans plénière suite à la pandémie de coronavirus, aucune plénière n’a été convoqué par le bureau de l’assemblée provinciale de la province de la Tshopo.
Dans un message officiel du 29 mars 2020, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et affaires coutumières avait enjoins les gouverneurs des provinces de convenir avec les bureaux des assemblées provinciales, le report jusqu’à la suspension de l’état d’urgence des travaux des assemblées provinciales respectives. Depuis ce message, aucune assemblée provinciale sur toute l’étendue de la RDC ne s’est réunie. Cependant, il ne reste que trois semaines pour la clôture de la session de mars alors que l’état d’urgence prorogé va jusqu’au 20 juin.
Jean Claude Fundi