Tshopo : un mois après le vote de la motion de censure, la province sombre
En tout état de cause, nous n’avions pas été prophète de malheur au lendemain du vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial de la province de la Tshopo. Une motion qui du reste voté par 17 députés provinciaux sur 28 que compose cet organe délibérant.
Dans notre article intitulé Tshopo : la province serait-elle au bord de l’explosion ?(analyse), nous avions alerté sur les péripéties ou différents scénarios qui découleraient de ce contrôle parlementaire. Aujourd’hui, les signes d’une paralysie et d’un frein au développement ne sont plus à démontrer.
De la crise institutionnelle à la crise au sein de l’exécutif
La situation politique de plus en plus délétère dans la province de la Tshopo avec comme corolaire, le vécu quotidien de la population. Cette crise politique né du vote de la motion de censure, vient renoué la plaie et plonge la province dans l’incertitude.
La crise interinstitutionnelle (entre l’assemblée provinciale et l’exécutif) s’est muée au sein de l’exécutif.
Après le vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial le 15 avril 2021, le vice-premier ministre sortant Gilbert Kankonde Malamba prend acte le 22 avril via un télégramme et donne l’intérim du gouverneur au vice-gouverneur.
Depuis lors, la cacophonie règne et le bicéphalisme s’invite à la tête de la province. Walle Lufungula refuse de croire au message du VPM de l’intersec. De son côté Maurice Abibu son vice, appelle son allié à céder le fauteuil. Cette confusion régnera jusqu’à ce que les deux personnalités cèdent au ridicule.
Pendant ce temps, une guerre ouverte et sans merci s’observe dans les réseaux sociaux. Les acolytes de deux camps se livrent à une guerre sans merci. Que des dénigrements sur la place publique, des insultes, des messages désobligeant et des attaques quotidiennes.
Le gouverneur et son vice convoqués à Kinshasa
Est-ce pour mettre fin à la cacophonie ? Est-ce pour apaiser les esprits ?
Autant des questions sans réponses après la convocation de ces deux personnalités par le patron de l’intérieur pour consultation.
Que des questions : qui de deux reviendra comme gouverneur ? Est-ce que l’un reviendra comme intérimaire ou soit les deux seront retenus à Kin Malebo?
Toutefois, les congolais attendent patiemment la liste des provinces où l’élection des gouverneurs devra être organisée conformément au compte-rendu du conseil des ministres d’il y a une semaine.
Jean Claude Fundi