Tshopo/violation des installations de l’Assemblée Provinciale : Les contradictions du Colonel Otis Bosange à l’auditorat militaire de garnison

Mercredi 12 août 2020, l’audience à l’auditorat militaire, garnison de la Tshopo était consacrée à la confrontation entre le commissaire provincial ad intérim de la police nationale congolaise en province de la Tshopo, Colonel Otis Bosange, Lt colonel Deogratias Mapoli et le rapporteur adjoint de l’Assemblée Provinciale, honorable Bienvenue Bolonge. Le major instructeur du dossier, a déclaré avoir clôturé le dossier puis il va transmettre le rapport à sa hiérarchie, a indiqué une source à l’auditorat militaire.

Le colonel Otis Bosange aurait déclaré avoir été induit en erreur par ses collaborateurs qui l’auraient alerté sur un trouble à l’organe délibérant et qu’il devrait aller calmer la situation. Le même Colonel, aurait indiqué avoir vu des troubles à l’assemblée et s’est résolu d’accéder dans l’anceinte de cet organe sans autorisation de son président.
Pendant ce temps, le rapporteur de l’Assemblée Provinciale a témoigné à l’auditorat qu’il était ce jour là présent et avait appelé le colonel Bosange dans son bureau avant toute chose mais, ce dernier n’a pas voulu et a exigé au rapporteur de le suivre à la cour où il chassait les agents et cadres de cette institution.

Pour sa part, le Lt colonel Deogratias Mapoli, chef du département de la sécurité publique du commissaire provincial de la PNC/Tshopo chargé à tort selon lui par le Colonel Bosange de l’avoir alerté sur le  » troubles  » balaye d’un revers de la main cette allégation.

Le Lieutenant Jonas Litoy, commandant de sécurité de l’Assemblée provinciale qui était arrêté pendant deux jours pour « violation » des consignes par sa hiérarchie en province devrait aussi comparaître ce jour mais, son invitation est arrivée ce matin même.

Pour rappel, mardi 28 juillet 2020, le collectif Tshopo Telema a organisé une marche pour exiger la démission du gouverneur de province par une motion de censure votée le 25 juin dont le résultat est sujet à controverse.

Ce jour là, le 28 juillet dernier, le colonel Otis Bosange, commissaire provincial de la police nationale congolaise assumant l’intérim du général Kanakange rappelé pour consultation à Kinshasa, pénètre l’hémicycle de l’organe délibérant accompagné des certains éléments de la police et des Fardc.

Après altercation avec les agents de l’Assemblée Provinciale, le président de cette institution politique en province vient pour s’enquérir de la situation.
Sur place, le colonel Otis Bosange tente de fournir des explications auprès de l’honorable Gilbert Bokungu Isongibi des motivations qui ont poussé les éléments de la police et des Fardc à violer l’enceinte de l’organe délibérant de la Tshopo.

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C’était sans compter avec la détermination du président de cet organe qui avait rappelé au colonel Bosange les dispositions constitutionnelles qui consacrent le caractère apolitique de l’armée et la police ainsi que le règlement intérieur de son institution qui dispose dans un de ses articles que l’enceinte de l’Assemblée Provinciale est inviolable.

Quelques heures après, les services de l’Assemblée Provinciale constatent la disparition de plusieurs bien de valeur, téléphone, motos, argent, ect.
Cela sera consigné dans un procès verbal signé par les honorables Bokungu et Bafandu respectivement président et rapporteur de l’organe délibérant de la Tshopo.
L’assemblée provinciale va alors porter plainte à l’auditorat militaire, garnison de la Tshopo contre le colonel Otis Bosange qui avait conduit ses éléments à l’assemblée.

Sébastien MULAMBA.

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