L’Association des Intellectuels de la Grande Orientale, ALIGO, a peint un tableau sombre de la gouvernance de la province de la Tshopo. C’était au cours d’un point de presse tenu à dix heures à l’espace belvédère dans la commune Makiso, à Kisangani, face à la presse boyomaise.
Le professeur Grison-Trésor Kakumbi, coordonnateur de cette structure, a expliqué que sa structure avait mené une enquête sur la gestion de la province de la Tshopo une année après l’investiture du gouvernement provincial. Après un budget qui avait été voté, L’ALIGO était soucieux de découvrir ce qui a été fait. Cependant, selon l’orateur, la gestion de la province et la gouvernance posent vraiment problème.
Pour appuyer ses dires, le professeur Grison-Trésor Kakumbi a fait allusion aux rencontres hebdomadaires. Selon lui, chaque gouvernement, que ce soit au niveau national, au niveau des provinces, ou au niveau de chaque mandataire public dans les services publics de l’État, il y a obligation d’avoir des réunions chaque semaine. Et au niveau provincial, chaque mercredi, la province de La Tshopo doit avoir ce qu’on appelle les conseils des ministres.
« Si on doit comptabiliser du 1er novembre 2024 au 15 octobre 2025, parce qu’aujourd’hui on est supposé avoir un conseil des ministres, on est suppose avoir 34 conseils des ministres. Malheureusement, sous la gestion du gouverneur, Son Excellence Paulin Lendongolia Lebabonga, la province n’a enregistré que 7 conseils des ministres tenus par lui-même, soit 20 %. Vous allez vous rendre compte que c’est un manqué criant du sérieux. C’est pourquoi nous voulions d’abord rappeler qu’il s’agit de la cause noble du pays, la cause noble de la province et que la gestion de la province et la gouvernance posent problème. Cette gouvernance, sous le gouverneur Paulin Lendongolia, affiche des signaux des manques criants de leadership et surtout d’une caricature de gestion. On sent même plus loin une sorte de démocrature au lieu de la démocratie, parce qu’on ne sent pas un sens de redévabilité, on ne sent pas un sens de souci du bien commun. Et ça, nous ne le disons pas selon nos humeurs, nous nous sommes fiés aux enquêtes de terrain ».
En faisant les statistiques, cela voudrait dire qu’il n’y a aucune évaluation des grandes questions sécuritaires de la province traitée en conseil des ministres, aucune évaluation sur le plan des infrastructures sanitaires, routières et hospitalières, aucune évaluation dans chaque secteur par rapport aux problèmes sociaux de base.

Pour l’ALIGO, leurs descentes sur le terrain ont témoigné qu’aucun projet des ministères n’a commencé.
« Ou alors s’il y a ce qui a commencé, nous n’avons vu que des lancements, aucune évolution des travaux, aucun finissage. Les ministères fonctionnent difficilement. Certains n’ont même pas des ordinateurs, encore moins d’imprimantes. Ils impriment dans des bureautiques. Ils n’ont pas d’électricité. Et ce qui est énervant, certains ont même acheté leur propre groupe électrogène ».
Selon le même orateur, leurs enquêtes ont indiqué que la régie réalise plus de 2,5 milliards franc congolais d’entrées par an. C’est pratiquement 900 millions qui sont utilisés. Où vont les restes ? C’est la question que l’ALIGO se pose. Entre temps, les ministres provinciaux et les agents de la régie sont impayés depuis le mois de Juin.
Au Professeur Grison-Trésor Kakumbi de conclure :
« Le gouverneur doit justifier le budget passé. On ne peut pas commencer à traiter la question d’un nouveau budget sans d’abord évaluer l’ancien budget…… Je voulais encore savoir, est-ce qu’avec les résultats que nous venons de présenter, son Excellence Paulin Lendongolia peut avoir le courage de démissionner ? »
La Rédaction.
