JUSTICE : Affaire Pandatimu / Kelekele, la Cour d’Appel de Kisangani frappe sans complaisance. (Dossier)

Il est six heures vingt cinq minutes, 6 heures 25’, quand la sentence tombe. Elle est lue par le président de la Cour d’Appel de Kisangani siégeant en matière de flagrance. Le professeur Jean Claude PANDATIMU est condamné à 12 ans de servitude pénale, et est sommé de payer un montant de dix milles dollars américains à la victime, son ex épouse, en termes des dommages et intérêts. Le Juge Pandatimu était poursuivi pour instigation militaire et arrestation arbitraire de son ex épouse. 

La cour d’appel a également condamné le commissaire supérieur  adjoint, Gérard Abongo Mbambo, à 12 ans de servitude pénale et  deux policiers à 8 ans. Ils étaient poursuivis pour traitement inhumain et dégradant sur Fryde Kelekele, ex femme du juge Pandatimu. Le procès aurait duré 12 heures et demi, de 18 heures à 6 heures 30.

C’est une saga qui aurait duré près de 48 heures. Cela commence, dans la matinée du jeudi 5 octobre 2023, par une vidéo devenue virale d’une femme traînée, brutalisée, ligotée et amenée de force par les éléments de la Police Nationale Congolaise. Il s’agit de madame Fryda KELEKELE, ex épouse du Professeur Jean Claude PANDATIMU, Juge et enseignant à l’Université de Kisangani. Dans cette vidéo, on voit Fryde Kelekele en train d’être ligoté par terre et mis sur une moto pour le commissariat de la police. De l’autre côté, un homme (Juge Pandatimu selon sa femme) en train de filmer la scène pendant que son ex femme se faisait maltraité par les éléments de la Police nationale congolaise. 

Choqué par cette vidéo, le ministère public s’était saisi du dossier ainsi que les associations féminines pour traduire le juge Pandatimu en justice et obtenir sa condamnation. Le couple se disputait la garde des enfants après leur divorse. A l’heure de l’arrestation de Fride Kelekele, les enfants étaient toujours gardés chez le juge Pandatimu. 

Voir la vidéo sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=28UwIaLLIpU

 Selon les informations en notre possession, le divorce avait été prononcé entre les deux conjoints et la garde des enfants avait été confiée au mari. La femme se serait rendue à la résidence de son ex mari, selon certaines sources, pour réclamer ses enfants, et aurait menacé de mettre le feu à la maison. C’est alors qu’interviennent les éléments de la Police Nationale Congolaise, sans nul doute, dépêchés par le mari pour évacuer la femme. Ce qui choque, selon plusieurs internautes, c’est la violence déployée par ces éléments de la police pour évacuer la femme. La vidéo, qui est devenu virale en quelques heures, n’a pas manqué d’attirer l’attention. Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer ce traitement « inhumain » qualifié de violation flagrante des droits de la personne humaine.

Parmi les réactions, notons celle des organisations féminines et mouvements féministes des droits humains de Kisangani.  Ces structures se sont mises ensemble pour protester contre ce traitement inhumain et dégradant subis par Madame KELEKELE Fryde. Elles se sont prononcées au cours d’une déclaration faite devant la Cour d’Appel de Kisangani ce jeudi 5 octobre 2023.

Déclaration sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=osN1CjNFxA8

Après la condamnation du Juge Pandatimu, à qui reviendra la garde des enfants ?

Cette question divise le cercle des avocats et laisse plusieurs personnes dubitatives. Déjà dans la mesure où il y avait déjà une décision du tribunal de paix attribuant la garde de l’enfant au désormais condamné juge Pandatimu.  Et la femme madame Fryde Kelekele était en appel de la décision du tribunal de paix au niveau du tribunal pour en enfant. Et l’affaire est toujours pendante en justice. 

Maintenant qu’il est condamné à 12 ans de servitude pénale, qu’est ce qui doit se passer ?

Difficile à l’heure actuelle de répondre efficacement à cette question. Même les avocats et le professionnel du droit ont du mal. Selon quelques-uns, il faut commencer par attaquer la décision du tribunal de paix pour espérer obtenir la garde des enfants. Parce qu’ils estiment qu’il ya qu’une décision qui peut abroger l’autre. Cependant, certains avocats, pensent que la garde des enfants devra revenir automatique à la mère.

La Rédaction.