Mauvaise gouvernance et politisation du foot se paient cash.

Unies par le sort, les quatre équipes emblématiques du football zaïro-congolais (Mazembe, V. Club, DCMP et Lupopo) qui représentent la RDC dans les deux compétitions africaines majeures sont toutes éliminées avant même le terme des quarts de finale! Une bérézina qui reflète la faillite du football rd congolais.

Pas besoin de microscope pour voir que le sport roi en RDC est à l’article de la mort. Si le TP Mazembe, multi champion d’Afrique n’arrive pas à se qualifier en C2 avec des adversaires sans palmarès continental comme le Real de Bamako ou le Youngs Boys de Tanzanie ou encore l’US Monatsir – qui n’est ni Espérance de Tunis ni Club africain-, c’est que l’on n’est pas loin d’entonner le requiem sur le foot congolais.

Comment pouvait-il en être autrement quand on sait que la RDC est sevrée de championnat depuis plusieurs mois. Pis, aucune compétition formelle de football n’est organisée à quel que niveau que ce soit. Il n’y a plus que le foot – loisir qui se joue jusque dans les ruelles de Kinshasa et de grandes villes. La déglingue du sport se constate aussi par la non homologation des stades publics que sont « Martyrs » dans la capitale rd congolaise et Kibassa Maliba dans la deuxième ville du pays.

Puisque le lien entre sport – foot en particulier – et… politique est quasi organique, il ne serait pas superfétatoire de paraphraser le baron Louis en disant « faites-moi de bonne politique, et je vous obtiendrai des performances sportives« . Inutile de se cacher derrière son petit doigt. Le foot congolais est, quelque part, malade de la gouvernance. A l’image des stade des Martyrs et Kibassa Maliba dont la réhabilitation n’a été que de la poudre aux yeux. Au fond, ces deux temples sportifs sont logés à la même enseigne que tous ces chantiers très Tshilejelu toujours en chantier malgré des sommes faramineuses déboursées par le Trésor public.

La gouvernance renvoie aussi à cette politisation du foot qui fait que derrière certains clubs, on voit l’ombre de leurs présidents sponsors dans leur positionnement politique. C’est le cas de deux équipes du Katanga (TP Mazembe Englebert et Saint Eloi Lupopo) dont l’arrière-fond politicien des dirigeants n’a pas facilité la tâche à l’une comme à l’autre. Au finish, c’est le foot congolais qui pâtit de cette espèce de jeu à somme nulle. Avec le risque que la CAF reduise le quota de représentants dans les compétitions africaines.

S’il y a eu au 19ème siècle la réplique de Karl Marx avec la Misère de la philosophie à la « Philosophie de la misère » du socialiste Proudhon, au football de la misère on peut bien répliquer par la misère du football pour boucler la boucle.

José NAWEJ

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