Haut – Uélé : Présence des chinois dans le mines, le Gouvernement provincial n’est impliqué ne de près ni de loin.
Le Présidence de la République a pris tout récemment la décision de stopper l’exploitation illicite des minerais dans les zones d’exploitation artisanale au moyen d’engins lourds. Cette décision est saluée par le Gouvernement de la province du Haut – Uélé qui l’a exprimé au travers deux de ses membres, à savoir le commissaire provincial en charge des mouvements associatifs, Héritier MUTUPEKE, et le conseiller principal du gouverneur en charge des Mines, Prosper MUTUGBU. C’était au cours d’une interview accordée à la presse de Isiro le vendredi 19 Août 2022. Cependant, estiment – ils, cette décision est prise pendant que chaque chinois se trouvant dans les périmètres miniers a ses parrains à Kinshasa. Pour ces deux représentants du gouvernement provincial du Haut – Uélé, leur gouvernement n’est impliqué ni de près, ni de loin dans ce dossier, étant donné que le code minier ne souligne nulle part que la province a compétence de délivrer un permis d’exploitation dans ce secteur.
Pour eux, ils attendent avec impatience la délégation qui devra venir de Kinshasa pour mener des enquêtes et établir les responsabilités dans cette affaire. Ceux qui accusent le Gouvernement provincial, selon eux, entretiennent chacun un chinois présent dans le secteur. Ils disent disposer des preuves qui attestent leurs dires et qu’ils fourniront au moment opportun.
« Nous avons suivi tous que le chef de l’État, en conseil des ministres, a décidé que ces étrangers quittent la province. Nous saluons cette décision parce qu’elle émane de l’Autorité du pays et nous ne pouvons soutenir le contraire. C’est une bonne décision parce que la province elle-même est victime de cet envahissement. Nous pensons que cette histoire des chinois ne date pas d’aujourd’hui. Avant même que l’actuel gouvernement provincial ne soit en place, les chinois étaient déjà présents dans la province du Haut – Uélé. Ce n’est pas un fait nouveau »
Cette histoire, expliquent – ils, prend ses sources à partir de la société de l’État, la SOKIMO, qui avait octroyé des concessions aux chinois qui s’y sont installés à partir de Watsa. Pour d’autres territoires, ils se sont élargis tout simplement parce qu’il n’y a que la SOKIMO qui a des concessions là bas.
« Il serait superflu de dire que les autorités à Kinshasa ne savaient pas qu’on leurs avait octroyés des concessions, parce que la politique des mines ne se définit pas au niveau provincial, c’est une politique qui se définit au niveau national« , ont fait savoir ces deux personnalités.
La ministre des mines, selon eux, a été saisie à maintes reprises sur cette question. Cette décision tombe à pic parce que la province saura qui est vrai exploitant et qui ne l’est pas. Ils pensent que parler d’exploitation illicite, c’est un peu trop fort.
« Ces gens là, les chinois, n’exploitent pas au vrai sens du mot. Ils viennent derrière des coopératives, derrière des gens qui ont des documents d’exploitation délivrés par l’État congolais. Ces chinois viennent comme des partenaires techniques et financiers« .
Lors de dernier conseil des ministres, le ministre Patrick Muyaya, dans con compte rendu, a révélé que le Président de la République a été informé des activités minières illicites dans la province du Haut – Uélé, où il est signalé la présence des sujets étrangers exploitant les minerais d’or au moyen d’engins lourds, soit dans les zones d’exploitation artisanale en complicité avec des coopératives minières, soit dans les périmètres de recherche non encore transformés en permis d’exploitation, ou encore dans les aires protégées. .
Joseph Kobale depuis Isiro.