A nouveau l’odeur de …sanctions (Tribune de José Nawej)

Coucou les revoilà ! Ou presque. D’aucuns ont cru que la fin- ?- du régime Kabila était synonyme de dernière pelletée de terre jetée sur la tombe de …sanctions.

De fait, la lune de miel entre le Pouvoir Tshisekedi et Washington particulièrement incarnée par l’ambassadeur extraordinairement extraordinaire, Mike Hammer, avait de quoi laisser croire que plus rien n’allait être comme avant dans les relations entre les deux pays. Et la signature dans la foulée du Partenariat privilégié achevait de conforter certains au bord du fleuve Congo du virage à 180 degrés de la politique américaine vis-à-vis de Kinshasa. Erreur.

Illusion perdue ? Espoir déçu ? Certainement pour ceux qui, encore nombreux sous les tropiques rd congolaises, qui ont une vision angélique des relations entre Etats.

Pourtant, une contre-expertise géopolitique aurait permis de comprendre que le soutien affiché de l’administration américaine au successeur de Joseph Kabila n’était pas inconditionnel.

La jurisprudence diplomatique renseigne que le régime de sanction est cet épouvantail que la super puissance étatsunienne agite pour atteindre ses objectifs stratégiques. Ou pour rappeler à l’ordre un « partenaire » jugé de plus en plus ingérable. Surtout si ce dernier prête le flanc aux admonestations « très amicales » de l’allié américain en prenant des libertés avec…l’abc des libertés dites fondamentales.

On ne peut pas dire que certaines démarches comme par exemple le très médiatisé embastillement du journaliste Stanis Bujakera ou encore le regain du discours identitaire à des fins politiques plaide pour le pouvoir en place.

En retraite forcée ou en réserve de la République, les kabilistes connaissent parfaitement la mécanique du rouleau compresseur de sanctions. Eux qui ont été diabolisés et black-listés pour au fond les mêmes raisons ou les mêmes prétextes. C’est selon.

Comme les tenants de l’impérium ont le don d’adorer ce qu’ils brûlaient hier comme opposants en reproduisant avec un rare talent nombre de tares du pouvoir précédent, il va sans dire que l’histoire a tendance à bégayer. Ou à se répéter carrément. Les mêmes causes produisant les mêmes effets.

Trêve d’anticipation. N’allons pas plus vite que la musique. Entre brandir les sanctions et les appliquer, il y a certes un petit pas. Mais un pas quand même.

José NAWEJ

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