AGRICULTURE : La province de la Tshopo vibre sous le rythme des états généraux de l’agriculture et de la nutrition

C’est l’amphithéâtre de l’université de Kisangani qui accueille ses assises de cinq jours lancées mardi 22 octobre par Louis-Marie WALE LUFUNGULA, Gouverneur de Province. Ces états généraux visent à doter la province de la Tshopo d’un cadre d’appui-conseil pouvant orienter la décision de l’exécutif provincial et de ses partenaires en matière de relance agricole, de sécurité alimentaire et de promotion de la nutrition, par l’élaboration du document de planification et de suivi à l’échelle provinciale.

Pour le gouverneur de la province de la Tshopo, ces assises partent d’un constat malheureux celui de voir la plus grande province de la RDC d’être incapables de nourrir sa population.

« Je dirai que j’ai fait un constat malheureux que la province de la Tshopo qui est la plus grande de la République qui a de millions d’hectares de terres arables, qui a toutes les potentialités aussi sur le plan humain, intellectuel que humain et la province n’arrive pas à nourrir sa population », déclare Louis-Marie WALE LUFUNGULA.

A l’en croire, la province dispose de tous les atouts pour être le grenier de la république. Il pense qu’il est temps de retourner à la terre.

Les états généraux de l’agriculture et de la nutrition de la province de la Tshopo, visent à mobiliser toutes les parties prenantes du secteur de l’agriculture et de la nutrition en vue d’évaluer les différentes interventions des 15 dernières années, d’en tirer les leçons et d’envisager l’avenir dans une approche participative et inclusive ; mettre en place une structure pour le pilotage des actions de promotion agricole et de nutrition assortie d’une feuille de route détaillée. Ces assises permettront de mettre en place un fonds provincial de soutien à la promotion de la nutrition.

Selon les enquêtes de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence des ménages, menées par la CAID-PRIMATURE, la proportion des ménages vivant avec un score de consommation alimentaire pauvre et limité a sensiblement augmenté entre 2016 et 2018 dans les 7 territoires de la province de la Tshopo. Six de sept territoires de la province de la Tshopo sont gravement touchées par les attaques des cultures des insectes ravageurs et l’on note également la baisse sensible de volume de production vivrière suite notamment à la dégradation des infrastructures, au manque d’encadrement et d’appui aux producteurs, le circuit commercial non fructueux pour les paysans et à l’inconstance du calendrier agricole en vigueur. Ces assises connaissent l‘appui technique et financier de l’UNICEF et ENABEL.

Jean Claude FUNDI

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