Bas-Uélé : Régulation et autorégulation des media pour garantir la paix et l’état de droit

La période électorale a plongé la ville de Buta et même certains territoires dans une atmosphère où le journalisme est confondu au combat politique partisan. Dans la ville de Buta, comme chef-lieu de la province, le contexte est celui de bipolarisation des médias qui se faisait sentir, de fois avec vivacité.  L’orientation des contenus pour certains médias était liée à l’appartenance des uns et des autres à une force politique dans la violation fréquente de la déontologie. Après l’ensemble du processus électoral qui est en train de s’achever, à Buta, les médias et les organisations de la société civile ont réfléchit autour de quelles régulations du secteur des médias et communication pour demain.

C’était dans un débat démocratique organisé par la synergie des radios de la province du Bas-Uélé sur les mécanismes de régulation et d’autorégulation des médias en République Démocratique du Congo.

Mieux connaitre la régulation de la presse en RDC

Selon l’intervenant, l’organe public en charge de la régulation du paysage médiatique en RD Congo est le CSAC – Conseil Supérieur de l’Audiovisuel-, une institution constitutionnelle pour garantir et assurer la liberté et la protection de la presse et d’autres moyens de communication de masse. Cette mission que le CSA assure en toute indépendance, c’est aussi pour le respect de la dignité des personnes humaines, de la sauvegarde de la paix, de l’ordre public et de l’unité nationale, ajoute ADJA Rodrigue. Il a pour fonction d’attribuer des licences aux nouveaux médias, mais le CSAC veille également à la réglementation des codes de conduite et de contrôle du respect des dispositions légales par chaque média.

Par contre, l’autorégulation qui veille au respect de la déontologie est un ensemble de règles développées par les journalistes eux-mêmes pour la profession journalistique d’un pays, avec parfois le concours des organisations de la société civile du domaine. Elle complète les lois imposées par le législateur concernant la conduite des journalistes. Toutefois, si une personne n’est pas satisfaite par une action de l’organe d’autorégulation, elle a le droit de saisir la justice.

A entendre certains journalistes réagir en voulant opposer l’autorégulation au système de régulation, il s’observe une grande confusion.

Les questions éthiques reviennent à l’UNPC -Union Nationale de la Presse du Congo-  qui traite des plaintes sur l’audiovisuel et sur la presse écrite. Dans le contexte de la propagation des fausses informations, la nouvelle loi a pris en compte le besoin, en plus de code numérique d’avoir des garanties sur la déontologie du journaliste et la possibilité de pour le public de se plaindre sans passer par la justice en cas de manquement à la déontologie du journaliste.

IMG 20240203 WA0085 Bas Uélé : Régulation et autorégulation des media pour garantir la paix et l’état de droit

Le respect d’engagement professionnel

La tenue des états généraux des medias en 2022 avait, entre autres, comme raison de tenter de résoudre la question du non respect des règles déontologiques par les professionnels de la presse en RD Congo qui devient de plus en plus inquiétantes.

Mais, le context est tout autre pour les journalistes qui vivent trop loin des réalités de Kinshasa et des autres grandes villes du pays. La composition d’un organe de regulation ou d’autorégulation des medias y compris la qualité de ceux qui le compose nécessitait des éclairages.

Avec l’appui de International Républican Institute, IRI, la synergie des medias du Bas-Uélé a organisée ce café presse à l’intention des journalistes en provenace des différents territoires dans le but de les informer sur le bien fondé des mécanismes de regulation et d’autorégulation des medias en RDC afin de réelever les défis de former une presse respectueuse des lois dans le bas-uéé, rapporte Bosco LUZEYEMO qui coordonne ce projet qui renforce les radios locales et les OSC –Organisation de la Sociéta Civile- , des jeunes et des femmes. Action qui arrive à mobiliser les communautés à une participation aux débats citoyens dans cette province.

Pour ce directeur ad interim de la radio communautaire RUBI-BUTA, l’avennement effectif du CSAC et de l’UNPC, va garantir la paix et l’état de droit dans la province du Bas-Uélé au regard des dérapages et fautes déontologiques qui gangrènent le travail de certains médias locaux qui ne resistaient pas face à la manipulation pendant cette période électorale.

Emmanuel GOY/Radio RUBI.

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