Comme un éclair de sagesse… (Tribune de José Nawej)

Le déjà légendaire Jules Alingete est un homme de mission. En tant que tel, ses voies sont insondables pour des non-initiés. En somme, l’écrasante majorité des Congolais hormis son « patron » naturel et une poignée de ses proches du premier cercle. Ceux que l’on appelle » les tenants du pouvoir réel ».

Aussi, lorsque l’Inspecteur général des finances se prononce sur certains aspects de » Congo Hold- up » , la sagesse commande-t-elle de ne pas tirer des conclusions hâtives selon la chapelle où on communie. Seuls les dépositaires de secrets du Régime possèdent les codes pour décrypter le message du plus redoutable et redouté de hauts fonctionnaires de l’Etat.

Cela dit, lorsque Jules Alingete se démarque assez nettement de l’enquête- inquisition sur le volet « destination » de 43 millions de dollars du Trésor public versé à la BGFI- Bank et, partant, sur les conséquences à en tirer par rapport au Président honoraire Kabila en faisant savoir que la démarche du consortium de médias étrangers ne cadre pas avec les objectifs de l’IGF, il met le doigt sur la plaie.

Non pas qu’il veuille forcément innocenter Joseph Kabila. Non pas qu’il veuille subitement laver plus blanc que neige le » clan de l’ancien Président « .

L’inspecteur général des finances n’ignore pas le revers de la médaille estampillée » vertu ». Vouloir souscrire sans la nécessaire distance critique à la condamnation, façon dernière instance, prononcée par les auteurs de l’enquête du siècle risquerait d’ouvrir des brèches dans lesquelles s’engouffreraient tous ceux qui ne rêvent que de voir le pays imploser ou exploser. Ou, sinon rentrer dans un cycle d’affrontements qui en rajouterait à ‘équation non résolue de l’Est.

Pays fragile, la RDC basculerait ainsi dans la confusion que personne ne pourrait maîtriser.

Des exemples de croisades » vertueuses » qui ont tourné au drame et puis à la tragédie abondent.

Sur le Continent, le cas emblématique de la Libye montre à quel point les intérêts nationaux des pays africains ne cadrent pas toujours avec les visées géopolitiques de certaines puissances et leurs technostructures. .

Pour la RDC, les évènements de trois dernières décennies montrent bien qu’une constellation de pays et de multinationales parient sur l’abonnement du vaste et riche Congo- Kinshasa à l’instabilité. Celle-ci étant d’une rentabilité à très large spectre.

Combien de dirigeants Congolais ont-ils intégré cette logique du chaos dans leur schème ? Combien ont- ils à l’esprit la sagesse populaire du coq qui ne devrait guère se réjouir de voir le canard dans la casserole. Car demain, ce sera son tour. Là est toute la question.

José NAWEJ

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