Environnement : vers la valorisation de bambou dans le sphère de Yangambi.

Le bambou, une ressource abondamment disponible dans le paysage de Yangambi, peut être utilisé pour la fabrication de produits très sollicités sur le marché local et national. C’est dans cette optique que 36 personnes venues de 23 villages et quartiers du paysage de Yangambi, viennent de bénéficier d’une formation théorique et pratique du 8 au 16 juillet, sur la production de l’artisanat et le mobilier en bambou.

« Nous avons voulu dans un premier temps commencer avec le volet artisanat. Nous avons invité au sein de notre équipe, une équipe de sensibilisation qui nous a fait un inventaire des artisans dans divers quartiers et villages dans le paysage de Yangambi (Isangi, Yangambi, Yanonge, Yakungu et autres). Après cette étape, nous avions fait des ateliers pour montrer à ses artisans ce que les autres font avec les bambous dans d’autres pays comme la Chine, le Japon, le Bangladesh et l’indonesie. Suite à ça, un bon nombre d’artisans ont été intéressés pour mieux travailler le bambou. Nous avons identifier avec des critères bien définis ceux qui ont mis du temps et de l’énergie pour commencer à fabriquer des articles comme les lits, chaises, armoires avec le bambou », a déclaré Esther Meadan, expert Junior chez R&D et chef de programme bambou.


A l’en croire, l’idéal est celui d’accompagner la création des petites et moyennes entreprises à Yangambi qui puissent transformer la ressource pour approvisionner la demande.

IMG 20210717 WA0126 1024x768 Environnement : vers la valorisation de bambou dans le sphère de Yangambi.

Cet atelier de renforcement des capacités à l’intention des artisans et qui avait pour objectif de promouvoir la transformation artisanale et semi-industrielle du bambou dans le paysage de Yangambi, était organisé avec le concours du Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société Ressources & Synergies Développement (R&SD), et l’Organisation internationale du bambou et du rotin (INBAR).

Pendant dix jours explique Donald Kibhuti, l’un des formateurs de cet atelier, les artisans ont renforcés leurs compétences sur les méthodes de post-récolte et de traitement, la conceptualisation du design, l’assemblage et la finition, ainsi que le stockage et le transport pour la commercialisation du bambou.
Et d’ajouter que plusieurs produits peuvent être fabriqués à partir de ce matériau notamment, les paniers, les tapis, les chaises, les armoires et les lits.

Outre la fabrication de produits, le CIFOR et ses partenaires évaluent également la possibilité de promouvoir l’utilisation du bambou pour l’énergie, soit par la production de charbon de bois, soit par la cogénération.

Cette initiative fait partie d’un effort plus large pour réactiver l’économie locale et créer des activités génératrices de revenus dans le paysage de Yangambi (qui couvre les villages et cités entre Isangi et Kisangani) pour améliorer les conditions de vie des communautés locales.

La formation a été financée par l’Union européenne à travers le projet Nouveaux Paysages du Congo (NPC). Ce dernier vise à préserver l’intégrité de la réserve de biosphère de Yangambi grâce à une gestion durable axée sur des pratiques de conservation saine mais aussi à résoudre les problèmes de gestion des services écosystémiques en travaillant avec les parties prenantes et en obtenant le soutien de la communauté locale pour la conservation de la faune. Il vise en même temps, à promouvoir le développement durable et le soutien communautaire dans les villages sédentaires environnants et à développer les infrastructures de Yangambi d’une manière compatible avec les besoins de gestion et de gouvernance de la Réserve de Biosphère de Yangambi.

Jean Claude Fundi

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