le Gouverneur ABIBU SAKAPELA face à ses responsabilités, le ministre des sports autorise la poursuite des travaux du stade Lumumba.

Le stade Lumumba de Kisangani se trouve actuellement dans un état très critique à tel enseigne que toutes les rencontres sportives ont été délocalisées. Ces rencontres se jouent dans différents terrains de la ville, notamment le terrain de l’athénée de Kisangani, le terrain de la révolution à Kabondo et le terrain du scolasticat père Léon Dehon. Actuellement, ce stade ressemble à une forêt et, pour certains, peut même héberger des serpents et autres animaux.

Répondant aux question des journalistes dans un point de presse tenu à l’espace Bralima lors de la cérémonie des échanges des vœux, le Gouverneur ai de la province de la Tshopo a rejeté la balle au Gouvernement central alléguant que c’est un chantier qui a été sélectionné parmi tant d’autres aux charges du Gouvernement Central. Dans les différentes réponses du Gouverneur, on pouvait entendre ceci :

« … La province n’a jamais dit qu’elle n’avait pas l’argent pour réhabiliter le stade Lumumba. Parce que c’est la province qui a acheté la pelouse synthétique. C’est la province qui a commencé à réhabiliter partiellement le stade Lumumba. J’ajoute même que la province a même acheté  le sable agréé pour la pose de cette pelouse synthétique et ce sable nous devons le faire venir de Kigali et c’est déjà acheté. Mais lorsque le gouvernement central prend la décision d’inscrire le stade Lumumba parmi les stades nationaux à être réhabilité par le gouvernement central, pourquoi vous n’orientez pas votre plaidoyer vers le gouvernement central. Dites au ministre des sports que si le gouvernement central est incapable, nous sommes en mesure nous-mêmes de continuer le travail de réhabilitation du stade Lumumba. Ce n’est pas un problème d’incapacité. Nous avons la pelouse synthétique. C’est 50 000 usd pour dédouaner. Vous pensez vraiment que la province n’a pas 50 000 usd pour dédouaner la pelouse ? Vous pensez vraiment que nous n’avons pas l’argent pour lancer les travaux de génie ? Dites au ministre de nous instruire. C’est un chantier du gouvernement. Jusqu’à ce que le gouvernement nous dise de continuer les travaux et le même jour on reprend…. »

C’en était fini et tout espoir de reprise des travaux avait quitté les cœurs des nombreux amoureux du ballon rond. Mais il fallait aussi compter avec le dynamisme du député provincial Dedosh Aziz Lusangi qui n’a pas croisé les bras. Ce dernier a saisi le ministre national des sports en date du 15 février 2022 plaidant ainsi pour que le ministre puisse intervenir dans ce dossier. Dans sa lettre, l’honorable Dedosh Aziz Lusangi demande au ministre d’utiliser les canaux recommandés pour instruire le Gouverneur de province d’achever les travaux du stade Lumumba 1 déjà entamés et réserver l’espace du stade Lumumba 2 toujours dans la même concession à la construction d’un nouveau stade moderne par le Gouvernement de la République tel que inscrit dans les lignes budgétaires de l’exercice 2022.

« …vous conviendrez une fois de plus avec nous (sportifs boyomais) que la poursuite de réhabilitation du stade Lumumba 1  n’entravera en rien les travaux de construction d’un nouveau stade mais permettra par ailleurs le public sportif boyomais d’assouvir leur soif tant attendu… », conclut la lettre.

Le 10 mars 2022, la réponse du ministre national des sports arrive. Serge CHEMBO NKONDE, dans sa correspondance CAB/MIN-SL/CNS/MP/MF/0195/2022, encourage l’initiative de l’honorable Dedosh Aziz Lusangi qui vise à doter la jeunesse des infrastructures sportives appropriées pour leur encadrement, et accorde le feu vert au Gouverneur.

« …Ceci étant, j’autorise la poursuite sans relâche de la réhabilitation du stade Lumumba 1 étant donné que les travaux sont déjà suffisamment avancés et demande par ce fait, de réserver l’espace du stade Lumumba 2 pour la construction d’un nouveau stade moderne par le gouvernement central tel que inscrit dans les lignes budgétaires de l’exercice 2022… »

Le ministre des sports va encore plus loin. Il écrit à son collègue des finances pour solliciter une exonération sur la pelouse synthétique achetée par la province.

A ce stade, plus aucun obstacle ne se dresse entre le Gouverneur ai de la Tshopo et la reprise des travaux. Pour plusieurs avertis, il est temps de mettre en pratique la phrase : « Jusqu’à ce que le gouvernement nous dise de continuer les travaux et le même jour on reprend ». Le public n’attend que ça.

La Rédaction