« Mzeiste », une espèce en voie de… fatshisation. (Tribune de José Nawej)

Le 17 mai, de moins en moins une date historique. De plus en plus une date pour l’histoire. De l’histoire ancienne avec le temps qui passe.

Une commémoration de moins en moins incarnée. Une halte mémorielle de plus en plus anonyme. Le 17 mai rimant de moins en moins avec l’homme de cette date : Laurent-Désiré Kabila.

Sa révolution-pardon (quel oxymore !) voit sa flamme s’éteindre à mesure que les années s’écoulent. De moins en moins de bras pour entretenir le feu.

C’est à croire que le « mzeisme » a fait long feu. Ce n’est pourtant pas un feu de paille. La faute à cette crise de vocation liée à la perte de l’impérium.

Des « mzeistes » moulés dans le safari constituent une race en voie non de disparition, mais de… fatshisation. Reste une poignée façon « le dernier des Mohicans « . Car, ici plus qu’ailleurs, la fidélité est une vertu qui s’entretient. A prix d’or.

Sans poste, sans maroquin à offrir, il est difficile de s’assurer encore des « fidélités« . Le » isme » ne tient que s’il se situe du bon côté de l’histoire. En clair, s’il nourrit son homme. Ce qui n’est plus le cas avec le kabilisme -mzeiste comme josephiste « . La table des Kabila étant …desservie.

Outre-tombe, Mzee Laurent-Désiré Kabila n’en finit pas de s’exclamer, à la manière de César : » Tu quoque mi fili » (Toi aussi, mon fils !). Maigre consolation post-mortem pour le tombeur du Maréchal Mobutu : constater que même s’il est de moins en moins de lui dans l’historiographie officielle, le 17 mai demeure tout de même férié et chômé.

En « soldat du peuple« , voir que cette date anniversaire soit dédiée aux FARDC peut être interprété comme un clin d’œil au haut fait d’armes dont l’instant paroxystique est le samedi 17 mai 1997. Alors, date historique ou date pour l’histoire ? L’histoire le dira.

José NAWEJ

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