Nakomitunaka : d’où vient l’agression contre la RDC ? (Tribune de José Nawej)

Difficile de rendre hommage à l’artiste Verckys Kiamwangana sans faire référence à sa chanson culte  » Nakomitunaka  » . L’illustre disparu ne se retournerait pas sur son lit de mort si on le paraphrasait en s’interrogeant sur les ressorts mystérieux de l’agression rwando-ougandaise.

Une guerre qui ne se déroule que sur le territoire rd congolais. Rebelles rwandais -les fameuses FDLR, et ougandais -les sinistres ADF-Nalu- n’attaquant jamais leurs pays respectifs. Une guerre qui a transformé le Rwanda en exportateur des ressources minérales précieuses qu’il ne produit pas.

Un conflit qui voit le Secrétaire général de l’ONU faire un aveu public d’impuissance face aux rebelles soutenus par le Rwanda. Les mêmes Nations-Unies dont les experts ont reconnu la présence des militaires de l’Armée rwandaise à Bunagana. Une violation du droit international sans suite… Pourquoi ce silence alors qu’ailleurs les « puissants » de ce monde sont vent debout contre un pays accusé d’ « occuper » un autre.

L’opus « Nakomitunaka » peut aussi être mis à contribution pour s’interroger sur le contraste effarant entre les richesses du pays et la pauvreté proverbiale de la population. Un pays scandaleusement riche avec un peuple scandaleusement pauvre.

Le « Nakomitunaka » sur la propension des hommes politiques à se servir au détriment du peuple. « MPR égale servir » , « Tout pour le peuple » , « Le peuple d’abord » … un chapelet de slogans que les dirigeants égrènent à longueur de discours depuis quasiment six décennies !

Pourquoi ne pas s’interroger avec Kiamwangana sur des tares quasi ataviques de l’homme politique congolais comme la transhumance, le non- respect des accords et engagements pris ?

Suite au précédent, le « Nakomitunaka » peut aussi s’appliquer aux alliances et autres plateformes politiques qui ne durent que l’espace d’un matin. L’effervescence en cours à Lamuka et à l’Union sacrée de la Nation illustrent cette constante négative de la scène politique zairo-congolaise.

Quelqu’un avait chanté: « les histoires d’amour finissent mal » . Ça ne sonnerait pas faux, si l’on remplaçait « amour » par « plateforme politique » . Surtout si l’on rendait cette chanson avec le saxophone de l’homme aux poumons d’acier.

*Nakomitunaka : Je m’interroge

José NAWEJ.

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