Opposition : un « nouveau-né » attendu à Lubumbashi (Tribune de José Nawej)

Toutes les sages-femmes de Lubumbashi sont formelles. La naissance d’une plate-forme de l’Opposition est imminente. Les parents du « futur bébé » sont tous présents dans la capitale du cuivre depuis hier. Layette déjà garantie. Reste le nom du nouveau-né. « Cadre de concertation de l’Opposition » ?, « Front uni de l’Opposition ? », « Front des forces du changement« , « Front pour l’alternance« ?… On peut faire confiance à l’imagination fertile du « sextet géniteur » que sont Katumbi, Matata, Fayulu, Sesanga, Mukwege et Diongo.

De même qu’à en juger par la bourse de ses « paternels« , la croissance rapide du « nourrisson » ne devrait pas poser problème. Pour un enfant à naître avec une cuillère d’or dans la bouche, point de soucis de prise en charge.

Reste le grand inconnu. A savoir l’espérance de vie. Là, bien malin celui qui pourrait prédire une longue vie au futur dernier-né de regroupements politiques rd congolais. Si la durée de péremption des plateformes présidentielles, comme aujourd’hui l’Union sacrée et hier le FCC, est tributaire du contrat de bail de l’initiateur à la tête du pays ; la longévité des regroupements de l’opposition est sujette aux egos surdimensionnés des têtes d’affiche, aux ambitions pas toujours mesurées et à la transhumance source de divisions et autres scissiparités.

Du règne de Mobutu à l’ère Fatshi en passant par les régimes Kabila père et fils, il faudrait sans doute plusieurs tomes pour écrire l’histoire des oppositions zaïro-congolaises. Mais, telle une constante, des regroupements politiques de l’opposition naissent généralement dans l’euphorie générale. Tous les sociétaires s’engagent devant le Congo entier de faire œuvre d’opposant jusqu’à la chute du pouvoir en place. Refrain repris par cœur et en chœur par toute la chorale. Et, par la suite, de fausses notes altèrent la musique. Les « compagnons de lutte » commencent à tirer à hue et à dia. Et c’est le début de la fin.

Lubumbashi fera-telle exception à cette espèce de karma qui poursuit les plateformes politiques rd congolaises ? Les différents khalifes en puissance vont-ils ronger leurs freins pour ne privilégier que l’intérêt de leur « combat » commun ? Les Congolais peuvent- ils espérer enfin assister à une opposition capable de se poser en alternative programmatique au pouvoir en place ?

En un mot, est-ce que la mayonnaise Katumbi, Fayulu, Matata, Mukwege, Sesanga …va prendre là où toutes les alchimies antérieures ont fini par faire pschitt ?

José NAWEJ

2 thoughts on “Opposition : un « nouveau-né » attendu à Lubumbashi (Tribune de José Nawej)

  1. Par soif de gouverner ce pays, chaque congolais au sein de cette opposition qui regroupe les ténors des la politique congolaise ( Katumbi, Matata, Fayulu, Sesanga , Diongo et le réparateur des femmes , l’homme de la société civile, le Dr Mukwege, prix Nobel) , je crois à l’expérience de Genval ou Fatshi et Kamerhe ont joué une carte de faire échec à Lamuka.
    Tous les loups de la savane ne vont pas s’entendre et l’explosion est au bord du gouffre de l’opposition congolaise.

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