POLITIQUE / Tshopo : Appel du Vice Premier Ministre, trois scénarii possible selon David Salumu.

David Salumu, journaliste analyste des questions sociales et politiques, nous livre dans les lignes qui suivent ses analyses par rapport à la situation qui prévaut dans la province de la Tshopo.

Les autorités, au niveau national, ont convoqué d’urgence toutes les parties impliquées dans les guéguerres politiques qui sévissent ces derniers temps dans la province de la tshopo. Presque toutes les personnes concernées se retrouvent dans la capitale congolaise. L’opinion publique, s’interroge sur la portée et l’utilité des toutes les rencontres qui se tiendront dans les officines de Kinshasa. Autour des tables, apprend-t-on, les membres de l’exécutif provincial honteusement déchu, avec à leur tête le tout puissant Louis-Marie walle, les députés provinciaux membres du désormais G18, les notables ou sages de la Tshopo, qui sont entrain autres les députés nationaux, les sénateurs et les membres de l’exécutif National originaires de la Tshopo, toutes ces catégories se retrouvent dans la capitale congolaise et suivent de près ce qui s’y passe.

Que se passera t-il ? Kinshasa peut-il tenter, pour la enième fois, de réconcilier ces deux institutions qui travaillent dans une totale et permanente méfiance voici bientôt une année ? Kinshasa peut-il régler politiquement le cas de walle en l’obligeant à se plier à la décision prise par l’organe délibérant le 15 avril dernier ? Kinshasa, peut-il tenter de gronder toutes les parties pour obtenir par la force leur silence, jusqu’à la publication de l’arrêt de la cour constitutionnelle saisie par le gouvernement déchu ? Toutes ses questions méritent de susciter nos réflexions.

Voici, quelques scénarios possibles.
1/Les autorités Nationales, peuvent à l’issue des discussions acter la déchéance de l’exécutif provincial, contraindre walle à présenter sa démission auprès du chef de l’État, et designer un gouverneur intérimaire, qui conduira la province vers les élections du 4ème gouverneur. Ce scénario est le moindre mal envisagé par beaucoup. Mais, il cautionne le cercle vicieux, du système de « ôte toi je m’y mette, » car en 6 ans de vie la province aura connu 4 gouverneurs avec deux législatures.

2/la deuxième possibilité, consiste à se remettre à la procédure judiciaire en autorisant à toutes les parties en conflits de retourner à Kisangani, tout en gardant, chacun son fauteuil, jusqu’à l’arrêt de la cour constitutionnelle qui va déterminer la suite du dossier. Cette décision ne sera pas sans conséquence. Elle renforcera les acteurs de la défense du gouverneur déchu qui pourront facilement dire « il n’y aura rien. Walle est là jusqu’en 2024 ».


3/ le dernier scénario consiste à donner raison à l’exécutif provincial déchu et permettre à Louis-Marie walle de rentrer en province poursuivre son mandat en toute tranquillité. Cette décision affaiblira inéluctablement l’organe délibérant, et un député dans cette province sera vu comme un vaut rien, un homme sans pouvoir. En outre, Louis-marie walle, communément appelé par ses partisans « chuma ya moto » transformera cette province en un royaume, où il deviendra despote, en n’obéissant qu’à celui qui le maintient au pouvoir. Et dans ce cas la dissolution de l’Assemblée sera une urgence dans une entité pareille en vue de faire de la Tshopo l’exception du Congo.


En politique, rien n’est impossible. Tous ces scénarii sont faisables, surtout qu’on est au Congo.

David salumu Lehani

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